dimanche 26 février 2012

Le projet de suppression du passage à niveau dans la grand rue de Lessines.


Infrabel va accélérer le rythme de suppression des passages à niveau. Passages sous voies, ponts, déviations sont les alternatives généralement proposées. Le passage à niveau coupant la grand rue de notre ville pourrait bénéficier de ces travaux.

La ligne de chemin de fer n° 90 (Ath-Grammont-Denderleeuw) coupe la ville de Lessines en deux.  Le passage à niveau n° 109 se situe au croisement de celle-ci et de l’axe routier principal de la cité (rues de l’Hôtellerie, de Jeumont et Grand’ Rue).  Tous les jours, aux heures de pointe, lorsque celui-ci est fermé, de nombreux véhicules sont immobilisés pendant de longues minutes le long de l’axe majeur et des rues perpendiculaires.  Le gros embouteillage qui s’ensuit est source de pollution, de gaspillage d’énergie et de pertes de temps considérables. La mobilité fortement contrariée en centre-ville a poussé beaucoup de Lessinois à déserter progressivement les commerces. La sécurité du citoyen est également mise à mal : un jour ou l’autre, la police, une ambulance ou les pompiers se trouveront du mauvais côté des barrières !  Infrabel souhaite, de son côté, que les trains n’aient plus à croiser la circulation routière, et ce grâce à des ponts ou des tunnels spécialement aménagés à cet effet. Il y a au total 1.879 passages à niveau dont 239 installés en domaine privé. Avec 48 accidents enregistrés (38 en Flandre, 10 en Wallonie) et 8 décès constatés en 2011, les statistiques démontrent que les passages à niveau sont les zones les plus dangereuses du réseau ferré en Belgique, comme ailleurs en Europe. 90 % des accidents impliquaient un véhicule, 10 % un usager faible.



Les responsables communaux et les chemins de fer sont conscients du problème depuis bien longtemps :  " Ce passage à niveau coupe Lessines en deux, il faut y remédier ".
 
Dans un avenir proche, le succès grandissant de Notre Dame à la Rose, les nouveaux habitants du quartier Dendre Sud et l’attrait du centre-ville revitalisé devraient encore augmenter la circulation routière. Il devient donc vital de régler rapidement le problème du PN 109 afin d’éviter l’asphyxie du centre-ville.

En janvier 2007, un nouveau projet s’est fait jour.  Celui-ci prévoyait d’implanter un tunnel routier sous les voies, ainsi que ses deux rampes d’accès, sans pour autant toucher aux voieries existantes (et leurs impétrants), aux maisons et aux installations SNCB.

Le choix d’un passage inférieur s’imposait logiquement vu l’emplacement en plein cœur de la ville. Les travaux devaient avoir lieu sur l’ancienne cour aux marchandises, sous les quais de la gare et dans le coin côté Deux-Acren de la place Emile Vandervelde. Le bâtiment RTT désaffecté devait être démoli par la même occasion, permettant de ce fait de dégager la vue vers le nord-est.
Pour les piétons et les cyclistes, la liaison entre la rue de Jeumont et celle de l’Hôtellerie était envisagée via un couloir sous voies moderne et pourvu de rampes d’accès pour handicapés  (l’ouvrage d’art actuel trop vétuste devant en effet être remplacé).
Un grand parking, avec un nombre de places de stationnement pouvant atteindre plusieurs centaines d’unités si nécessaire, devait être construit entre la rue Latérale, l’Avenue des Sarts et le sentier du Foubersart sur un terrain en friche depuis des années.  Un couloir sous voies intégré au tunnel routier devait, quant à lui, assurer un accès direct aux quais et aux guichets de la gare. 
La gare de Lessines pourrait se développer grâce à la formule magique qui a fait ses preuves partout en Belgique, c’est-à-dire : un couloir sous voies donnant sur un vaste parking d’un côté et une gare routière débarrassée des embouteillages de l’autre.
La disparition du PN 109 (de première catégorie et donc cher en entretien) devrait fluidifier la circulation en ville.
Le nouveau parking serait le point de départ du développement d’une partie de Lessines trop longtemps isolée, à savoir les quartiers des Sarts, du Mouplon et du Foubersart. Ceci, de concert avec l’embellissement du quartier de la gare, devrait en outre faire bénéficier les habitations qui s’y trouvent d’une plus-value non négligeable. 
La configuration du tunnel et de ses trémies n’a rien de surréaliste (même à Lessines), elle est une réplique exacte de ce qui a été fait sous la gare de Mont-Saint-Guibert  dans les années 80.  Les nouvelles normes ont toutefois été appliquées.  Cela veut dire un ouvrage d’art plus large, une hauteur libre plus grande permettant le passage des bus et camions, ainsi que des voieries avec des rayons plus importants, à l’instar du tunnel qui a remplacé le viaduc de Pintamont près de la gare d’Ath.
Dans un avenir proche, les carrières envisagent de faire circuler des barges de 400t sur la Dendre. Le remplacement du pont mobile de la rue Général Freyberg par un pont fixe au-dessus du gabarit des bateaux est donc à envisager… Pour éviter des incompatibilités futures entre le pont sur la Dendre et le tunnel sous la gare, les études de faisabilité ont été effectuées conjointement.
Actuellement, le PN 109 sépare le haut du bas de la ville et isole les quartiers des Sarts et du Mouplon. Il nuit à la fluidité du trafic en ville, freine fortement le développement des transports en commun et porte préjudice aux commerces, étant donné que les Lessinois craignent d’être "encore et toujours" bloqués au passage à niveau.





Le coût avoisinerait les cinq millions d’euros, tous aménagements compris, si on se réfère à ce document. C’est bien peu en comparaison des frais présumés de la gare de Mons ou de celle d’Ostende : environ 150 millions d’Euros. Une grande partie de la charge pourrait être assumée par Infrabel qui va accélérer le rythme de suppression des passages à niveau. Chaque année, le gestionnaire du réseau ferroviaire entreprend, en concertation avec les pouvoirs publics ou privés concernés, des travaux pour supprimer une vingtaine de passages à niveau. Passages sous voies, ponts, déviations sont les alternatives généralement proposées. Le passage à niveau coupant la Grand’ Rue de notre ville pourrait bénéficier de ces travaux.


Vous trouverez ici plus d’explications concernant le choix d’un tunnel.


Documents additionnels téléchargeables :

-    Renouvellement urbain ;

-    Lessines s’envole de décembre 2007 ;

-    Amphabel.


Les plans téléchargeables (plus précis après téléchargement) :

-    Vue en plan simplifiée ;

-    Vue en plan – photo ;

-    Plan de situation ;

-    Vue en plan ;

-    Coupes.


Sources :

Le Soir du mercredi 25 janvier 2012, du jeudi 26 janvier 2012 et du samedi 4 février 2012.



Sauf les documents déjà publiés par ailleurs, tous ceux auxquels cet article se réfère n’appartiennent ni à la ville de Lessines ni à l’entité SNCB - Infrabel.


mercredi 22 février 2012

Des nouvelles du plan de mobilité et de la gare en provenance du Conseil communal de janvier.



Dans la DH, nous avons trouvé l'information suivante :

Concernant la gare, le conseiller Olivier Huysman (CDH) a bien noté la remarque du porte-parole de la SNCB Holding qui a déclaré qu’il n’était pas contre une réaffectation de la gare si une commune propose un projet. La balle est donc dans le camp du collège communal. Les élus ont également abordé le plan de mobilité. Selon le collège, il devrait être dévoilé dans les prochaines semaines. Mais quand sera-t-il appliqué ?

Dans notre journal local, nous trouvons ceci  :

Les mesures facilitant l’accessibilité du centre-ville aux personnes à mobilité réduite suivent leur cours et seront prises en compte dans le Plan de Mobilité (celui terminé depuis des mois, modifié à la suite des remarques de la CCATM et qui sera présenté à la population prochainement, mais pas mis en œuvre avant bien longtemps puisqu’il faudra trouver des fonds), explique l’échevin Jean-Michel Flament.

Plus tard, le débat s’oriente sur le devenir du bâtiment de la gare, fermé et abandonné depuis plusieurs années.

« Il ne faut pas se faire d’illusion : ce bâtiment est mérulé. La SNCB voudrait qu’on en devienne propriétaire, avec tous les ennuis que ça comporte. Je le regrette, c’était un élément de patrimoine, mais selon moi il est destiné à la démolition », poursuit Jean-Michel Flament. 


L’échevin est rejoint par le bourgmestre, Jean-Marie Degauque : « Je sais bien que la Place de la gare sans la gare, ce serait triste. Mais à quoi bon l’acquérir si on n’a pas les moyens de le remettre en état ? Pour y faire de la culture de champignons ? »

« Dans d’autres communes, des projets de reconversion sont proposés : des crèches, du logement ou autre », rétorque Cécile Verheugen. « Nous ne sommes pas Liège ou Mons ! », ironise le maïeur.

«À Péruwelz, des solutions ont été trouvées par une concertation Ville-SNCB», ajoute Oger Brassart (Oser/cdH). Et Olivier Huysman de conclure : « Au lieu d’acheter beaucoup trop cher les bâtiments des CUP en face, qui présentaient un intérêt moindre, nous aurions mieux fait d’acquérir la gare à 50 000€, comme proposé à un moment, et d’y investir 300 000€ pour sa restauration.»


Sur le site des Ecolos, nous lisons ceci :

L’opposition est revenue sur l’absence d’avenir pour la gare. Alors que la SNCB cherche à refiler ses vieilles gares qu’elle n’entretient plus, qu’attend la commune pour faire revivre la gare et son quartier ? Ce n’est pas une question d’argent, mais de manque de projet et de volonté de la part de la majorité PS-MR (la SNCB pourrait très bien donner le bâtiment si la commune défendait un projet qui en vaut la peine).


En guise de conclusion, nous ne pouvons que rappeler les propos suivants datant du 28 février 2011 :

Actuellement, la SNCB Holding et Infrabel se préparent à réétudier (au 2e semestre 2011) la réalisation d'un parking et d'un couloir sous voies ainsi que la possibilité de réintégrer les guichets dans une partie de la gare (l'aile basse, côté Grammont). Au niveau du planning, cette rénovation ne verrait pas le jour avant 2014 - 2015. L'autre partie devrait faire l'objet d'une valorisation. Louis Maraite explique : « Notre volonté est de conserver le patrimoine mais il faut qu'il soit utilisé, sinon il tombe en décrépitude. Ailleurs, nous avons par exemple fait nous-mêmes les travaux de rénovation pour ensuite louer la gare à des gardiennes d'enfant. C'est très pratique pour les parents navetteurs. Les gares offrent des volumes importants, idéalement situés en centre-ville. On peut imaginer d'en faire des musées communaux, d'y installer des associations, des bureaux ou tout autre service public. Mais qui est mieux placé que les communes pour connaître leurs structures locales et leurs besoins ? Nous sommes ouverts à toutes propositions d'affectation intéressantes. »

lundi 20 février 2012

Message d’un navetteur concernant l’avenir de la gare de Lessines.

Nous avons reçu le message suivant d'un navetteur.


Je pense que vous pouvez publier le courrier que je viens d’envoyer sous forme de plainte à la SNCB via le site « Navetteurs.be » :


Nous sommes le 17/02/2012. Depuis le début de la semaine, il n’y a plus de personnel de gare pour faire traverser les voyageurs de la voie 1 vers les voies 2 et 3. Sachant que la semaine dernière, au passage à niveau situé à 200 M de là, une femme a été tuée, ne serait-il pas utile d’enfin résoudre ce problème de traversée de voies en gare de Lessines.

Tant que j’y suis, pourriez-vous me dire ou en est le devenir de cette gare qui est à l’abandon et qui n’a qu’un container provisoire comme guichet. Y-a-t-il une idée de faire uniquement de la gare de Lessines un point d’arrêt ?

Merci de répondre avec exactitude a mes questions et de ne pas comme à chaque fois m’envoyer une réponse type SNCB classique.

Amicalement.

Stéphane d’Ogy.







Ceci permet de relancer les problèmes suivants :


-          La sécurité lors de la traversée des voies en gare de Lessines


-          L’accueil en gare de Lessines


-          Quel avenir pour la gare de Lessines ?


-          Problématique des passages à niveau suite à un décès malheureux



J’espère avoir une réponse constructive de la part de la SNCB que je vous enverrais dès réception.


Ce courrier peut être envoyé à toutes personnalités communales soucieuses de l’avenir de notre gare.


Source de l'image : Vers l'avenir.