mardi 9 septembre 2014

Ils vous ont laissé tomber, souvenez-vous en !

Ce 13 août, le Conseil des ministres a approuvé le plan de transport de la SNCB. Comme nous le craignions dans notre précédent message, cette décision portera un coup dévastateur à notre mobilité ferroviaire. Quid donc de l’opportunité d’introduire un recours auprès du Conseil d’Etat ?




Quant on ne sait pas où on va, on court à la catastrophe …

Dans un avenir proche, les navetteurs disposant d’une voiture cesseront d’utiliser le train au départ de la région de Lessines. Que feront, pour leur part, les navetteurs ne disposant pas d’un véhicule ? La suppression des infrastructures existantes pourra alors ensuite ainsi être réalisée sur base d’arguments écologiques et économiques soi-disant pertinents.
Les premières victimes seront évidemment les navetteurs. Le personnel de la SNCB commence petit à petit à prendre conscience qu’il figurera en deuxième ligne. Comme nous l’avons déjà démontré dans des publications antérieures, les propriétaires immobiliers seront eux aussi lésés à plus longue échéance.

Cette décision totalement incohérente va aboutir à l'abandon d'une infrastructure existante alors que nous ressentons déjà l’effet dévastateur des dérèglements climatiques, effet ô combien plus important que prévu.

A Lessines, les navetteurs ne disposent pour l’instant plus d’une gare. Quand celle-ci sera rénovée, c’est la quasi-totalité des navetteurs qui aura disparu ... Cherchez la logique !

Cet état de fait n’est cependant pas imputable à la future coalition « suédoise ». En effet, seuls les noms de deux ministres socialistes francophones figurent dans le communiqué de presse relatif à la décision. Quel bel exemple de défense de la Wallonie, des services publics et des travailleurs moins nantis tenus d’acheter un véhicule supplémentaire ! La privatisation du rail se profile à l’horizon tandis que le parc automobile belge n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui.


Cette décision n'est-elle pas pour autant viciée ?

Un Conseil des Ministres électronique d’un gouvernement démissionnaire en affaires courantes pouvait-il prendre pareille décision ? S'agissait-il vraiment d’affaires courantes ? Afin de le savoir, il faudrait notamment se poser les deux questions suivantes :

-Y avait-il vraiment urgence ?
- Cette décision n’avait-elle pas une connotation hautement politique dans la mesure où des partis de la majorité y avaient opposé un refus pendant la campagne électorale ?

Par ailleurs, la décision relève-t-elle d’un accord collégial dans la mesure où elle a été prise par un Conseil des Ministres électronique?

La ville de Lessines ne pourrait-elle pas, par l’entremise de son bourgmestre, expert avisé en la matière, envisager d'introduire une requête devant le Conseil d’État ?

Une simple demande d’annulation de ladite décision auprès du Conseil d’Etat prendrait des années en termes de procédure.  L’envoi d’un recours en annulation n’ayant aucun effet suspensif, elle n’empêcherait pas l’application dudit plan. C’est pourquoi, il conviendrait de revendiquer à la fois l’annulation et la suspension. Il faudrait donc démontrer le préjudice grave et difficilement réparable encouru du fait de l’application du plan de transport et de la suppression des trains qui en découle par voie de conséquence.


Le 21 février 2014, le Conseil des ministres avait pris acte de la proposition de nouveau plan de transport 2014-2017 de la SNCB mais avait demandé que les balises suivantes soient notamment respectées :

- le plan de transport sera soumis aux utilisateurs et aux autorités locales lors de sessions d’information et pourra faire l’objet de propositions de modifications si un problème apparaît localement. Les remarques formulées sur le plan de transport seront analysées par la SNCB et celle-ci intégrera les adaptations pertinentes. En toutes hypothèses, le plan de transport sera resoumis au conseil d’administration de la SNCB et au Conseil des ministres
- les lignes desservant les zones les moins densément peuplées du pays feront l’objet d’une attention particulière.


Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir si les balises susmentionnées ont bel et bien été respectées dans notre région.


Nous espérons un sursaut salutaire du bon sens.



Source de l'image : http://www.railwaygazette.com/typo3temp/pics/tn_generic-tracks-cz_1272ea_3f116abfe4.jpg

mercredi 16 juillet 2014

L’heure de vérité approche à grands pas.

Afin d’éviter l’extinction programmée de notre mobilité ferroviaire du fait de la mise en œuvre du plan de restructuration de la SNCB, les instances politiques vont devoir mettre cartes sur table dans le cadre des négociations gouvernementales. Le problème ne se limite pas aux navetteurs. Il s’agit plus globalement d’un problème sociétal qui aura notamment des répercussions sur les prix de l’immobilier dans notre région.

Allégorie de la grenouille


Comme vous le savez certainement, le nouveau plan de transport de la SNCB, qui entrera en vigueur en décembre 2014, suscite de vives critiques vu qu’il débouchera à terme sur la disparition pure et simple de notre mobilité ferroviaire.

Dans notre message du 25 mars 2013, nous tirions déjà le signal d’alarme. Dès décembre 2012, une commission communale visant à assurer la défense de notre mobilité ferroviaire était proposée par Oger Brassart lors du Conseil communal de Lessines. Une fois créée ladite commission s’est réunie à plusieurs reprises et elle a ainsi présenté une proposition de modification du plan de transport de la SNCB en date du 18 juin 2014 aux navetteurs. La commission était représentée par Pascal De Handschutter, le bourgmestre de Lessines et par Oger Brassart, conseiller communal.

Le jeudi 26 juin, la SNCB a présenté la deuxième version de son plan de transport. La SNCB a opposé un refus à notre unique demande, à savoir le maintien des trains directs vers Lessines.

Le lundi 31 juin au matin, les amendements proposés par Lessines étaient présentés à la presse. Vous y trouverez les détails ici ainsi qu'une synthèse des changements suggérés par la Commission au travers de l’extrait suivant :

Vers Ath et Bruxelles :

Maintenir une relation horaire omnibus vers Bruxelles avec correspondance à Ath, et ce en un délai de 65’.
Remplacer les 3 trains P  vers BXL (proposé en dehors des heures souhaitées) au départ de Grammont par
1    Un " direct " sans arrêts entre Lessines et Ath puis rejoignant Bxl (arrêts Silly, Enghien, Halle) en 49’  et idem pour le retour. Dans «  l’enveloppe fermée », il remplacerait un train P " direct " de Tournai-Bxl…. Tournai disposerait ainsi encore de pas moins de 12 trains directs (à double étage !) à destination de Bxl entre 6h et 8h. Pour le retour, un train direct  démarrant de Bxl Midi à 17h qui arriverait Lessines à 17h50 (sans arrêts entre Ath et Lessines).
2    Deux trains P "omnibus " entre Lessines (06.04 et 07.00) et Ath permettant de changer pour prendre des trains provenant de Tournai  à destination de Bxl  avec un trajet effectué en 56’ et 59’  et idem pour le  retour d’Ath (17.11 et 18.11) vers Lessines.
3    Ajouter un train P "écoliers"  à 7h30 (départ de Grammont à 7h23) et arrivée à Ath à 7h45  (les trains " P" prévus la SNCB ne correspondent à aucune "demande", que ce soit des navetteurs ou des écoliers (7h11 au départ de Lessines pour les écoliers, c’est trop tôt et 8h11 trop tard)
4    Permettre aux personnes prestant dans un système de pauses de regagner Lessines le soir avec un départ de Bxl postérieur à 22h (dernier départ de Bxl à 22h14 au lieu de 20h14 avec correspondance à Ath à 23h)



La commission ne désespère pas de pouvoir malgré tout encore faire modifier le plan de la SNCB.

Dans la publication du 1er juillet de L’Avenir intitulée "SNCB : les élus lessinois refusent de rester à quai", les élus proposent ceci à défaut de mieux :

« Le matin, celles-ci concernent les trois trains P de 6h11, 7h11 et 8h11. «La SNCB prévoit désormais que ces trains P soient à horaires cadencés, ce qui n’a aucun sens, explique Oger Brassart. Ces trains supplémentaires doivent correspondre aux heures intéressantes pour les navetteurs.»
"Si les trains de 6h11 et 7h11 sont avancés à 6h04 et 7h, les navetteurs lessinois pourront prendre la correspondance de 24 à Ath, poursuit le bourgmestre. Temps de parcours: 56 minutes (contre 1h06 normalement)." La deuxième modification serait d’ajouter un train P supplémentaire à 6h34, au détriment de la liaison Tournai-Ath (qui compte huit trains en deux heures). "Ce train ferait la liaison directe Lessines-Ath. Comme il ne s’arrête pas à Halle: le temps de parcours serait de seulement 49 minutes! Il redeviendrait compétitif non seulement pour les Lessinois, mais aussi pour les navetteurs de Flobecq et Ellezelles, qui commencent à 8h à Bruxelles. " Enfin, le train de 8h11 pourrait être supprimé car "à cette heure-là, les étudiants doivent déjà être à Ath pour commencer les cours, et les travailleurs sont déjà à Bruxelles. " Par contre, un train d’écoliers Lessines-Ath devrait être ajouté à 7h30 (pour remplacer celui de 7h22 actuel). Contrairement aux trois autres, cette dernière proposition ne serait pas "budgétairement neutre" pour la SNCB. Mais toutes sont "rentables", selon le groupe de travail.
Pour le retour Bruxelles-Lessines, les navetteurs qui arriveront en gare d’Ath à 17h41 devront attendre jusqu’à 18h pour leur train P. Ceux qui arriveront à 18h06 devront, quant à eux, patienter jusqu’à 19h!!! Le groupe propose de les avancer à 17h44 et 18h11.


"Ces changements sont nécessaires si la SNCB vise l’efficacité, et non la mort de la gare de Lessines."



Vous trouverez ci-dessous les horaires proposés en décembre par la SNCB grâce à ce lien.


Aller le matin en semaine.

Retour le soir en semaine.

Le nouveau plan horaire de la SNCB est catastrophique pour notre région. C’est le cri d’alarme que lance James Pistral. Cet ancien cheminot fustige aussi la main mise néerlandophone sur le rail ainsi que le désintérêt des mandataires politiques régionaux.
                       

Comme nous l’avons déjà écrit, le plan de la SNCB va à l’encontre :

-    du programme établi par les partis lors des élections communales, programme que nous avons déjà évoqué ici ;
-    du plan de mobilité communal dont un des objectifs vise notamment à maintenir quatre liaisons ferroviaires vers Bruxelles aux heures de pointe : deux directes et deux via des correspondances. Vous retrouverez ici les extraits nous concernant ;
-    du Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) de la Région Wallonne qui présente Lessines comme un pôle à développer. Ce point a été abordé ici.
                                  

Le plan de la SNCB doit encore être entériné par le Gouvernement. Au-delà des coups médiatiques et des promesses, l’heure de vérité a sonné. Nous allons voir comment les rouages politiques vont concrètement fonctionner à l’heure des négociations gouvernementales. Par exemple, un parti comme le CDH s’est beaucoup engagé. Dans son programme relatif aux élections du 25 mai, figurait notamment la proposition suivante :

"Des gares et des trains au top !" et "2 trains par heure pour faire Lessines-Bruxelles en moins de 60 minutes".

Lors du CA de la SNCB le1er juillet dernier, le CDH a été le seul à opposer son véto au plan de transport.

Par ailleurs, on pouvait déjà lire dans Le Soir du 4 février 2013 : « Lutgen réclame 80 millions d’euros pour maintenir toutes les lignes ». « Sur un budget total de 26 milliards, 80 millions ne représentent qu’une broutille », selon lui.



En l’absence de réaction vigoureuse et conjointe de la part de nos représentants politiques, les jeux sont faits !!! Nous pouvons nous préparer à racheter des voitures afin d’aller encombrer un peu plus les parkings déjà quasiment sursaturés de Silly, Enghien ou Viane-Moerbeke.

Les navetteurs ne seront pas les seules victimes de cet état de fait. Le secteur économique s’en ressentira lui aussi. Quid, entre autres, des prix de l'immobilier d'une commune paupérisée que les jeunes délaisseront faute de moyens de transport efficaces et abordables ? Poser la question, c'est y répondre ...





Photo : Allégorie de la grenouille.



mardi 10 juin 2014

Soirée thématique "info gares" dans les locaux de l'hôtel de ville de Lessines.

A peine publié, le plan de transport de la SNCB qui entrera en vigueur le 14 décembre 2014, suscitait déjà de nombreuses réactions. Les Lessinois risquent d’être contraints de se rendre en voiture à Silly, Enghien, Grammont, Ath ou Viane pour prendre le train. Quid de la disponibilité des emplacements de parking de ces gares déjà à la limite de la saturation ? Le mercredi 18 juin 2014 à 19H30, les Équipes Populaires vous convient à une soirée thématique "info gares" dans les locaux de l'hôtel de ville de Lessines.

Si vous ne voyez pas les commentaires importants concernant cet article, veuillez cliquer sur la date en bas de l'article.





En fin d'année, la SNCB ne nous proposera plus que des trajets vers Bruxelles avec une correspondance obligatoire à Ath. Pour les Lessinois, un des problèmes majeurs des nouveaux horaires élaborés par la SNCB est la limitation des correspondances vespérales à une seule par heure en gare d’Ath à partir de 18 h. Quelle perte de temps engendrée en cas de retard du train en provenance de Bruxelles !!! Les navetteurs se rabattront donc majoritairement sur leur voiture alors même que le GIEC insiste sur l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique. De là à voir prochainement disparaître les trains de voyageurs de et vers Lessines, il n’y a qu’un pas qui pourrait être rapidement franchi pour des raisons financières et prétendument « écologiques ».

Les lecteurs de ce blog sont déjà parfaitement au fait des répercussions de l’application du plan de la SNCB sur la mobilité dans notre région au cas où celui-ci resterait en l’état actuel :

- la suppression de la ligne directe vers Bruxelles ;
- la remise en service de wagons obsolètes ;
- la fin de la possibilité de passer par Grammont ;
- la suppression de trains en heures de pointe ainsi que les week-ends.


Il est surprenant de constater que ledit plan ne suscite pas de vives réactions de la part de nos édiles communaux et régionaux alors qu’il va à l’encontre :

-    du programme établi par les partis lors des élections communales, programme que nous avons déjà évoqué ici ;
-    du plan de mobilité communal dont un des objectifs vise notamment à maintenir quatre liaisons ferroviaires vers Bruxelles aux heures de pointe : deux directes et deux via des correspondances. Vous retrouverez ici les extraits nous concernant ;
-    du Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) de la Région Wallonne qui présente Lessines comme un pôle à développer. Ce point a été abordé ici.

Le mercredi 18 juin 2014 à 19H30, les Équipes Populaires vous convient à une soirée thématique "info gares" dans les locaux de l'hôtel de ville de Lessines. Il reste à espérer que les vrais problèmes à traiter figureront à l’agenda. En effet, quel serait l’intérêt de discuter de la restauration d’une gare vouée à voir disparaître ses navetteurs les uns après les autres suite  à l’application du plan de transport de la SNCB tel qu’il est prévu à l’heure actuelle ?



mardi 13 mai 2014

Lettre d'un navetteur à propos du nouveau plan de transport.



Nous sommes heureux de publier la lettre, particulièrement détaillée, que Monsieur Denis Grard a envoyé à titre personnel à l’Administrateur délégué de la SNCB ainsi qu’aux Directeurs généraux, avec copie au Ministre Jean-Pascal LABILLE.




A l’attention de Monsieur Jo CORNU
Administrateur délégué de la SNCB


Le nouveau  plan de transport SNCB 2014-2017
Griefs adressés aux responsables de la SNCB

Introduction

Un projet de nouveau plan de transport, qui serait d’application dès le 14 décembre 2014, a été présenté au Conseil des Ministres le 21 février dernier. Celui-ci l’a recalé, demandant que «les balises suivantes soient respectées :
  • le plan de transport sera soumis aux utilisateurs et aux autorités locales lors de sessions d’information et pourra faire l’objet de propositions de modifications si un problème apparaît localement. Les remarques formulées sur le plan de transport seront analysées par la SNCB et celle-ci intégrera les adaptations pertinentes. En toutes hypothèses, le plan de transport sera resoumis au conseil d’administration de la SNCB et au Conseil des ministres
  • les lignes desservant les zones les moins densément peuplées du pays feront l’objet d’une attention particulière
  • les prochaines révisions importantes du plan de transport devront faire l’objet d’une concertation avec les autorités régionales et leurs sociétés de transport en commun afin d’avoir une approche multimodale concertée de la mobilité. Cette concertation sera coordonnée au sein du Comité exécutif des ministres de la Mobilité (CEMM)
  • le contrat de gestion actuellement en vigueur entre l’Etat et la SNCB doit être respecté
  • les minutes supplémentaires qui ont été ajoutées sur certains temps de parcours pour tenir compte des travaux d’infrastructure devront, une fois ces travaux terminés, être retirées lors de la prochaine révision du plan de transport
  • le plan de transport et le PPI doivent, au fil de leurs révisions, rester toujours alignés afin que les investissements prévus tant au niveau des infrastructures que du matériel roulant soient exploités de manière efficiente. Cet alignement aura lieu par phase et dans les limites de l’offre actuelle exprimée en trains.kilomètres. »
C’est donc en tant qu’utilisateur que je vous adresse ci-après mes griefs à l’égard de votre projet de plan de transport, le Gouvernement fédéral insistant notamment sur la possibilité pour les clients de formuler des remarques.

Cadre d’élaboration du projet

En décembre 2014, la SNCB va appliquer un nouveau plan de transport, « adapté » afin d’assurer « une mobilité optimale et une ponctualité améliorée ». Entre 1995 et 2012, le trafic a augmenté globalement de 22 %, la mobilité en train pour la période croissant de 60 %. En termes de fréquentations de la SNCB, des concentrations de la demande sont constatées en semaine entre 6h et 9h et entre 15h et 19h.

Le projet 2014 est soit disant une réponse aux attentes des voyageurs qui ne sont plus rencontrées avec le plan de 1998. Le postulat du projet réside dans le volume de trains-kilomètres inchangé. Le nouveau plan renforce le dispositif entre les grandes villes. Vu le postulat, cela ne peut se faire qu’au détriment des correspondances des pôles moins fréquentés.

Les autres éléments sont : la suppression de la catégorie des trains IR, de trains P, de nombreux premiers et derniers trains (rendant certaines régions inaccessibles en soirée), l’allongement de la durée des trajets. Le nouveau plan de transport s’articule autour de quelques axes : améliorer la disponibilité et la fiabilité du matériel roulant, diminuer les dérangements liés à l’infrastructure, des actions de sensibilisation, une meilleure collaboration opérationnelle entre Infrabel et la SNCB, limiter les retards en chaîne, l’implémentation du plan de transport.

Cette restructuration devrait permettre de répondre aux problèmes de ponctualité (dont l’indice est en baisse, 93 % en 2004, 86 % en 2012, et encore, les trains supprimés ne sont pas comptabilisés ainsi que les nombreux retards de moins de 6 minutes) dans un contexte de contraintes budgétaires. Depuis 2004, on a pu constater une dégradation quasi continue de la ponctualité. Les retards sont causés par des tiers pour 27 %, les 73 % restants constituant des raisons internes au chemin de fer (incidents du matériel roulant ou liés à l’infrastructure, retards non liés à des incidents, autres raisons comme les actions sociales, les retards liés aux trains marchandises, les technologies de l’information de la de communication, …).

Remarques :

Le nouveau plan de transport doit répondre aux attentes de l’ensemble des utilisateurs et non seulement d’une majeure partie de ceux-ci. Cela est lié à la nature de l’entreprise, qui a des obligations d’un service public. Apporter un mieux à certains au détriment d’autres, par le système des vases communicants, est inacceptable pour un service public de transport. Or, vous ne visez que la clientèle la plus concentrée sur un minimum de sites. Votre présentation aux autorités en témoigne. Sur les 850.000 voyageurs  des jours de semaine concernant les 550 gares ou points d’arrêt, 60 % ne visent que 25 gares et 80 % que 80 gares. Les 20 % restants empruntent les 470 autres gares ou points d’arrêt. Par rapport à l’acquis, nous ne pouvons faire marche arrière nulle part ; il faut au minimum le statu quo. Sinon, il s’agit bien d’une dégradation de la qualité du service. Dès lors, si l’on veut un plus dans les grands pôles, il faut absolument abandonner le postulat du volume trains-kilomètres inchangé.
C’est la philosophie du nouveau plan qui est dangereuse pour le service public de transport. En effet, il s’agit d’une déstructuration suicidaire à long terme du transport ferré de voyageurs. Dans un premier, à partir de décembre 2014, on renforce les grands pôles et l’on propose simultanément une offre inadaptée dans les moyens et petits pôles. Cela aura pour conséquence une désertification de ces sites, voulue par les responsables de la SNCB. Dans un deuxième temps, on fera un nouveau plan en appliquant des critères de fréquentation ; cela induira la fermeture des petits et moyens pôles. D’un autre côté, le renforcement des grands pôles va générer des nuisances, à commencer par le parking. Certes, la SNCB planifie la construction de places de parking à certains endroits (pas partout), mais ne le fait pas à titre gratuit. Rien n’est fait pour faciliter la migration vers les grands pôles. La solution de facilité pour le citoyen réside donc dans l’usage du véhicule privé plutôt que les transports en commun. La stratégie de la SNCB est par conséquent contraire aux politiques de mobilité menées par les Gouvernements, tant au niveau fédéral que régional. Les grands pôles urbains doivent avoir une mobilité focalisée sur les transports en commun ; il faut par conséquent que les services publics assument pleinement leurs missions sur l’ensemble de leurs réseaux, sans restrictions, sous peine de diminuer la qualité de leurs services et la désertification de leur utilisation. Ceci devrait être un postulat pour tout nouveau plan de transport !!!

La typologie des trains sera simplifiée. Les IR disparaîtront renforçant les IC et les L. Un vent favorable me signale que le nouveau plan de transport va générer la suppression de 1427 trains, passant de 6335 à 4908. Ce qui m’inquiète c’est que près de 80 % de ces suppressions se feront en Wallonie. La suppression de trains ne peut se faire que sous le seul aspect des taux de fréquentation. Il faut tenir compte d’un service minimum à assurer pour les transports publics dans chaque sous-région. Lorsqu’on regarde l’infrastructure du réseau sur l’ensemble du pays, la déstructuration de celui-ci du côté wallon est flagrante et relève de politiques menées de manière sournoise ces dernières décennies en vue d’une communautarisation de l’entreprise publique. L’entreprise est toujours nationale mais le réseau wallon est squelettique par rapport à son voisin. C’est pourquoi nous ne pouvons plus tolérer un nouvel affaiblissement du service public de transport ferré en Wallonie !!!

L’amélioration de la disponibilité et de la fiabilité du matériel roulant doit se faire de manière correcte, à savoir une juste répartition entre les diverses Régions du pays. Il est de notoriété que la Flandre est toujours la première servie et que, pour calmer les Francophones, des miettes sont octroyées pour les grandes villes. La fiabilité du matériel roulant nécessite une attention particulière aux services d’entretien, secteur souvent négligé ce qui implique des dysfonctionnements et des pannes et par conséquent des retards voire des suppressions de trains.

Il est surprenant de constater qu’il faut une meilleure collaboration opérationnelle entre Infrabel et la SNCB car elle aurait dû être effective d’emblée. Naïvement, certains ont cru reconstituer l’unicité d’entité du chemin de fer. Or, dans le cadre de la libéralisation du rail qui ira croissante malgré les freins protectionnistes des Etats membres de l’Union européenne, il est impératif de distinguer la gestion de l’infrastructure de la gestion du trafic (de voyageurs et de marchandises). Dans ce contexte, les diverses entités auraient dû œuvrer de concert dès leur constitution. Apparemment, il y a eu des manquements.

La limitation des retards en chaîne tient surtout à la gestion du trafic qui, jusqu’à présent, laisse à désirer. Cette gestion est même un problème majeur dans la constitution des retards et perturbations sur le réseau. En effet, lorsqu’une difficulté survient avec un train (panne, incident ou autre), une gestion intelligente tenterait d’isoler le cas par rapport au reste du trafic. La gestion actuelle n’a pas ce profil et crée un effet de cascade. Un train en retard génère d’autres trains en retard qui eux-mêmes provoquent d’autres retards. Ainsi, la spirale est lancée et ne peut s’arrêter qu’en supprimant des trains ou au terme de la journée. Il y a un manque criant d’anticipation des problèmes et c’est au pied du mur qu’il faut gérer, de manière improvisée, en amateur, le problème qui survient. Une priorité de la SNCB devrait être une gestion plus efficace du trafic au regard de la planification des horaires, particulièrement en cas de crise même mineure.

Le nouveau plan de transport va prolonger les temps de parcours. On va prévoir de nouveaux arrêts, prolonger les arrêts dans certaines gares, ajouter quelques minutes dans le trajet pour des raisons de « travaux » qui ne sont a priori pas définis car relevant plus de l’entretien de l’infrastructure et non de véritables travaux reposant sur un cahier de charges ; c’est une manière déguisée de s’octroyer du temps dans le trajet. Ce n’est pas l’esprit du cadre légal qui autorise un allongement du temps de trajet lors de travaux d’infrastructures et uniquement durant cette période. Au terme des travaux, ces minutes supplémentaires doivent être supprimées. Dans le projet, on intègre ces quelques minutes à l’horaire sans identification des travaux d’infrastructures qui seront effectués. La SNCB doit être transparente à ce sujet et expliciter la nature des travaux justifiant ces minutes supplémentaires. La SNCB justifie également l’allongement de la durée des voyages par le type de matériel et par leur composition. Or, les trains à double étage ainsi que la composition des trains au niveau maximum existent depuis des années. Ces arguments ne peuvent servir de prétexte pour majorer le temps du trajet, ce dispositif étant déjà opérationnel. La SNCB s’impose une réduction de 1 % de la vitesse commerciale moyenne de tous les trains et une augmentation de 3,3 % en moyenne de la durée. Les éléments avancés par la SNCB ne tiennent pas la route. En fait, le débat est ailleurs. Cette attitude de la SNCB n’est qu’une fraude face à ses obligations de rembourser le navetteur pour les retards générés. En prolongeant le temps de parcours de manière injustifiée en prévoyant des arrêts plus longs dans les gares intermédiaires, la SNCB prévoit des marges de manœuvre pour limiter les retards aux terminus. C’est une intégration des retards potentiels dans la durée initiale de trajet. On peut comprendre une majoration de la durée du trajet lors de travaux conséquents et ce le temps de leur réalisation exclusivement, mais pour éluder ses obligations de dédommager les clients, c’est un peu fort. Je serai curieux de connaître la position de la Commission européenne sur ce genre de pratique.

Par ailleurs, avec les nouvelles technologies et la sécurité renforcée des infrastructures, surtout depuis la catastrophe de Buizingen, c’est l’inverse qu’il faudrait appliquer : il faut augmenter la vitesse commerciale moyenne et réduire le temps moyen des trajets. En allant à contre-courant, la SNCB fait aveu d’une infrastructure peu voire pas fiable du tout. D’autres catastrophes sont dès lors dans l’ordre du probable.

On peut s’interroger sur les avantages que propose le projet de plan de transport. Pour certaines lignes rapides, on inscrit des arrêts supplémentaires (qui étaient déjà desservis par des correspondances plus lentes). Quand les navettes IC sont pleines, il est ridicule d’y ajouter de nouveaux arrêts.

Lorsque j’ai entendu évoquer la présentation hennuyère, on parlait de réduction de l’offre dans le Hainaut occidental mais compensée par  une liaison entre Tournai et l’aéroport de Bruxelles-National (la ligne IC 06). Quel est l’intérêt de ce prolongement pour la ligne existante ? Aucun pour l’essentiel des utilisateurs, mais il faut y voir une question de rentabilité du projet Diabolo, concernant la liaison Bruxelles-Zaventem pour lequel la SNCB a eu recours à un partenariat public-privé avec la S.A. Northern Diabolo. Certains évoquent la contrainte du minimum de voyageurs requis pendant les 35 ans du contrat, à savoir 4,5 millions empruntant le site par an ; à défaut, il y a un risque de résiliation du contrat de partenariat et une demande de dommages et intérêts. Il faut donc faire passer des trains par ce site, même s’il n’existe pas de demande.

Je suis surpris que la SNCB ne s’attaque pas à fond au problème épineux de la jonction nord-midi à Bruxelles, plus que saturée. La seule parade dans le nouveau plan consiste à majorer le temps de parcours de 2 minutes. Ne pouvant modifier les potentialités de Bruxelles-Central, la SNCB devrait restaurer la vocation initiale des gares de Bruxelles-Midi et de Bruxelles-Nord, à savoir des gares terminus. La jonction devrait servir à des navettes régulières entre les deux gares, complétées par une offre de la STIB. Faire transiter l’ensemble des trains dans la jonction deviendra de plus en plus un enfer. On le voit déjà lorsqu’il y a un problème technique. L’effet cascade est alors impressionnant car bon nombre de trains se suivent à une cadence infernale.

Problème plus spécifique

Mes critiques à l’égard du nouveau plan de transport vu de manière globale comprennent également volet spécifique face aux difficultés confrontées quotidiennement.

Encore ce vent favorable m’informe que la liaison directe entre Lessines et Bruxelles ne se fera plus à partir de décembre. A ce jour, une correspondance directe par heure était assurée dans chaque sens, avec un arrêt prolongé à Ath afin de procéder au décrochage ou au raccrochage de wagons. Il est vrai que cette procédure constitue une perte de temps mais cela ne peut justifier la suppression de la liaison directe Lessines-Bruxelles. Il n’y a pas si longtemps, ces opérations se faisaient à Enghien, chaque partie de train effectuant un trajet en boucle (Ath-Lessines-Grammont-Enghien pour l’une, Grammont-Lessines-Ath-Enghien pour l’autre), ce indépendamment de la liaison Tournai-Bruxelles. La pratique actuelle a rendu tributaire la liaison Lessines-Bruxelles de la liaison Tournai-Bruxelles.

Afin d’améliorer la situation, nous pourrions envisager de revenir à la version des boucles dans chaque sens, tout en supprimant les décrochages/raccrochages. Certains trains provenant de Bruxelles poursuivraient leur parcours au-delà d’Enghien via Ath-Lessines-Grammont. Ils partiraient ensuite de Grammont vers Bruxelles en passant par Enghien. D’autres trains venant de Bruxelles, passeraient à Enghien-Grammont et partiraient ensuite de Grammont vers Lessines-Ath-Enghien-Bruxelles. C’est le principe de la boucle à double sens à partir d’Enghien en préservant la composition des trains.

Lessines ne peut plus admettre un déclin de la qualité du transport public ferré. A chaque réforme, la médiocrité progresse. Cela provoque une migration des navetteurs vers d’autres gares, particulièrement Silly et Enghien qui sont confrontées de ce fait à une sursaturation de leurs aires de parkings. La rupture de la liaison directe entraînera une nouvelle migration des navetteurs et créera des problèmes dans d’autres entités.

Par exemple, il y a 50 ans, le trajet Lessines-Bruxelles s’effectuait en 45 minutes avec les machines à vapeur. Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies et l’électrification, il faut compter 1h05. Vive le progrès !!!

L’Intercommunale IDETA estime à plus de 2000 le nombre de Lessinois se déplaçant en train. La qualité de plus en plus médiocre des services de la SNCB à Lessines fait qu’il n’y a plus que 700 personnes qui empruntent quotidiennement le train depuis une des gares lessinoises.

Il ne faut pas perdre de vue que 49 % de la mobilité ferrée du Hainaut a pour destination Bruxelles, dont 0,7 % depuis Lessines (1,4 % depuis Silly et 4,6 % depuis Enghien, une partie de ces % concernant des navetteurs lessinois déjà dégoûtés de la qualité des services délivrés à Lessines). Le % de Lessines à destination de Bruxelles est le même que celui de Jurbise. Va-t-on dès lors supprimer aussi la liaison directe de Jurbise à Bruxelles si la SNCB veut rester cohérente ?

Le nouveau plan de transport remplacerait la liaison directe par des navettes locales, avec obligation d’attendre une correspondance à Ath (dans l’incertitude qu’elle sera effectivement assurée). Par ailleurs, toute correspondance à Grammont, future gare RER, est rendue impossible du fait de l’organisation des horaires : l’horaire des trains venant de Lessines n’est pas compatible avec l’horaire des trains démarrant de Grammont pour Bruxelles (la logique de la SNCB est que les Francophones de Lessines devraient partir vers Ath et non vers Grammont ; ce n’est pas très cohérent avec la mise en place d’un réseau RER). Décidément, les décideurs de la SNCB sont contaminés par le communautarisme sournois. Un service public fédéral ne peut correctement fonctionner avec un tel parasite. Pour la SNCB, il ne peut exister de frontière communautaire.

La nouvelle offre de transport à Lessines sera catastrophique aux heures de pointe. Tant le matin que le soir, 2 des 4 trains en heure de pointe seront supprimés, sans compter la composition des trains maintenus qui ne sera pas améliorée. Cela sanctionnera les travailleurs mais également une population scolaire non négligeable.

Concrètement, le premier train partant de Lessines pour aller à Bruxelles sera à 5h44 (au lieu de 5h25 actuellement). Le suivant démarrera à 6h44 mais il ne permettra pas d’arriver à Bruxelles avant 8h00. La personne ayant cette contrainte professionnelle sera obligée de prendre le train de 5h44 ou devra trouver une autre parade que le transport public pour éviter les pertes de temps inutiles. Il en sera de même le soir. Le dernier train permettant de revenir de Bruxelles arrivera à Lessines à 21h00, au lieu de 23h20 actuellement. Le dernier train au départ de Lessines pour se rendre à Bruxelles démarrera à 21h46 (22h25 aujourd’hui).  Bonjour la galère !!!

Outre ces éléments, l’offre de trains le week-end sera réduite alors que Lessines possède un élément de patrimoine majeur de la Wallonie, l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, dont l’essor ne fera que développer la vocation de pôle touristique de l’entité. La réduction de l’offre de transport public le week-end affecte la finalité de cette institution. On ne peut parler de tourisme en délaissant la mobilité organisée par le secteur public.

La cerise sur le gâteau réside dans la qualité du matériel roulant qui servira de navette entre Grammont et Ath. Le matériel roulant actuellement à Lessines date de 1986. En décembre prochain, progrès technologiques obligent, c’est du matériel de 1966 qui fera son retour. On se croirait dans les 3 Vallées, entre Mariembourg et Treignes, à la différence qu’à Lessines les clients se composent essentiellement de navetteurs et d’étudiants. A quand la remise en service de la « Pays de Waes » sur la ligne 90 ?

Le désintérêt de la SNCB à l’égard de Lessines s’est manifesté à plusieurs reprises. Le plus flagrant réside dans l’infrastructure mise à disposition des clients. Depuis une décennie, la gare de Lessines a été interdite d’accès au public et au personnel pour des raisons d’insalubrité et de sécurité. Portes et fenêtres de l’édifice ont été condamnées par des panneaux en bois. Pour assurer le service, deux containers ont été déposés à proximité du bâtiment, l’un servant de bureau pour le personnel, l’autre de guichet et de mini-salle d’attente. L’accès aux quais s’effectue encore à l’ancienne, par un passage des voyageurs sur les voies. Il n’y a pas de passage sous voies au niveau de la gare. D’autre part, dans le cadre de la programmation 2007-2013 du FEDER, Lessines a introduit un portefeuille de projets, dont l’un consistait à construire un tunnel véhiculé sous voies afin de contourner le passage à niveau PN109, obstacle à la mobilité majeure du centre-ville. La SNCB a refusé d’y prendre part, se contentant de son passage à niveau sécurisé. Or, ce passage à niveau est souvent actionné, non seulement pour des transports de personnes, mais également pour des transports de marchandises, sans compter les dysfonctionnements du passage à niveau en question, restant fermé de manière injustifiée. Il ne faut pas perdre de vue l’importance de l’activité des carrières à Lessines, dont les produits extraits sont acheminés pour une bonne partie par voie ferrée. L’axe majeur routier du centre-ville traverse le passage à niveau en question. Il y a donc un problème que la SNCB ne veut connaître.

Récemment, les autorités communales ont convenu avec la SNCB du rachat de la gare, par un bail emphytéotique, permettant de réhabiliter le bâtiment, de retrouver une salle d’attente digne de ce nom. Une solution vient donc d’être trouvée pour l’édifice et, en contrepartie, la SNCB prépare une réduction de la qualité de services avant même que les travaux ne soient entamés. C’est l’art du grand n’importe quoi !!!

A une époque où les autorités bruxelloises tentent d’imposer les transports en commun plutôt que la voiture, que cette tendance constitue une réponse face à des préoccupations environnementales, la SNCB brille par un projet de plan de transport démotivant l’usage du transport public. Il faut une politique de mobilité globale cohérente. Soit on privilégie le transport public et l’offre doit être attractive à tous les niveaux (aucune sous-région ne doit être négligée), soit on arrête de harceler les usagers de la route car les autorités publiques sont incapables d’offre une alternative convenable. La SNCB est certes une entreprise, mais elle doit assumer avant tout un service public. Les responsables ont tendance à oublier ce que couvre réellement cette notion.
Faut-il rappeler une des exigences du Gouvernement fédéral formulée le 21 février dernier, à savoir le respect de balises dont  celle qui vise les lignes desservant les zones les moins densément peuplées du pays et qui feront l’objet d’une attention particulière ?

mardi 15 avril 2014

Des trajets vers Bruxelles via Grammont, une utopie ou une solution envisageable ?


Vous trouverez ici les nouveaux horaires provisoires proposés par la SNCB pour la fin de l’année.

Nous faisons ici suite à notre précédent message : Le gouvernement va-t-il entériner le nouveau plan de transport de la SNCB en ce qui concerne les mesures frappant les habitants de notre région ? Pour les Lessinois, un des problèmes majeurs des nouveaux horaires élaborés par la SNCB est la limitation des correspondances vespérales à une seule par heure en gare d’Ath à partir de 18 h. Quelle perte de temps engendrée en cas de retard du train en provenance de Bruxelles !!! En pareilles circonstances, demander que les trains P de Grammont assurant la liaison rapide vers Bruxelles n’aient plus Grammont mais bien Lessines comme point de départ, semble assurément une requête justifiée. Pour les trajets du retour, il serait tout aussi judicieux que la gare de Lessines constitue également la destination finale.





La SNCB a présenté son plan le lundi 10 mars 2014 à Mons, les problèmes annoncés dans notre message précédent se confirment.


Le calendrier :

-    27 mars. La SNCB a achevé la présentation du futur plan de transport par province, au personnel, à la presse et aux élus. Pas au public.

-    Aujourd’hui. La SNCB analyse les remarques qui y ont été faites, le gouvernement ayant demandé de tenir compte des plus pertinentes.

-    Fin mai. Les différentes demandes seront confrontées au projet d’horaire déjà élaboré. La SNCB voudrait présenter le plan définitif et ses adaptations en conseil d’administration fin mai.

-    15 septembre. Après adoption du plan éventuellement adapté, la SNCB le fera valider par le gouvernement, confirmera la réservation des sillons (droits de passage sur le réseau) puis entamera la présentation officielle aux navetteurs à partir du 15 septembre.

-    Dimanche 14 décembre. Entrée en fonction du nouveau plan.


D'après Le Soir du 8 avril 2014.



Dans l’Avenir du 21/02/2014, on peut lire :

« Le plan de transport de la SNCB dont la presse a fait état il y a quelques jours ne constitue qu’un projet et fera l’objet de modifications avant d’être soumis au gouvernement en vue d’être approuvé, a indiqué jeudi le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, au Sénat en réponse à des questions de Fabienne Winckel (PS), Vanessa Matz (cdH) et Richard Miller (MR).



Le ministre demande également à la SNCB d’intégrer les remarques qu’elle recevra au cours des «roadshows» qu’elle organisera dans les différentes provinces du pays à l’attention des parlementaires, des députés provinciaux et des bourgmestres. Deux séances auront aussi lieu avec les représentants du Comité consultatif des usagers.
Le plan «ainsi modifié» sera soumis au conseil d’administration de la SNCB et au gouvernement. Les séances d’information s’achèveront au mois d’avril. Le ministre espère donc que le plan pourra être avalisé avant la fin de la législature.

… »



Même si L’Avenir annonce que le plan pourra être modifié avant de revenir au gouvernement, chacun se demande si de véritables changements sont encore possibles. Il s’agit en fait d’un plan de restructuration de la « SNCB » qui a près de trois milliards de dettes. Toute amélioration du plan à un endroit devra être compensée ailleurs … Ne cherche-t-on pas à nous bercer d’illusions jusqu’aux élections ? Nous savons déjà que le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille ne s’y présentera pas.


Dans L’Avenir du mercredi 26 février 2014, on pouvait lire :

Alors que le nouveau plan de la SNCB – dont la mise sur les rails est prévue pour décembre 2014 – fait grincer des dents partout dans le pays, Lessines organise la résistance. Pour rappel, Oger Brassart, conseiller communal Oser-cdH, a eu vent avant l’heure des projets des chemins de fer et de leurs impacts sur sa commune. Dans notre article du 1er février sur le sujet, il listait les modifications défavorables aux navetteurs lessinois: suppression de la ligne directe vers Bruxelles via Ath et suppression pure via Grammont, du matériel roulant «antique», suppression de trains aux heures de pointe, allongement du temps de parcours vers Mons,…

À sa demande, un groupe de travail politique est mis en place sur cette problématique. Composé du bourgmestre et de représentants de tous les groupes politiques élus au conseil communal, il s’est réuni pour la première fois la semaine dernière.

Il a pour objectif de soumettre une proposition concrète et réaliste à la SNCB car «il est inopportun de réclamer l’impossible».

L’idée est la suivante: réclamer que les trains P de Grammont assurant la liaison rapide vers Bruxelles (avec arrêts à Ninove et Denderleeuw) ne prennent pas leur départ de Grammont mais plutôt de Lessines, et s’arrêtent également à Deux-Acren. De même, le soir les rames poursuivraient leur trajet jusqu’à Lessines plutôt que d’avoir leur terminus à Grammont.

«Les navetteurs lessinois effectueraient ainsi le trajet en 53 minutes au lieu de 1h07, note le groupe de travail. De plus, les centaines de navetteurs lessinois qui gagnent et «engorgent» inutilement les parkings des gares de Silly et d’Enghien retrouveraient une liaison correcte depuis Lessines. La SNCB y sortirait gagnante puisqu’elle ne devrait pas investir dans de nouvelles expropriations pour de nouveaux parkings dans ces deux gares actuellement sursaturées. Enfin, le parking pour navetteurs de 143 places à Lessines trouverait enfin sa raison d’être. »

Outre cette unique revendication, le groupe de travail réclame aussi un moratoire sur ce plan de la SNCB.

«Il est impératif d’associer tout le monde politique à la défense d’un transport en commun de qualité, d’un vrai transport pour le «public» et non une désertification assurée du rail.»

    Contact sera pris avec l’Union des Villes et Communes et avec l’association des navetteurs. Tous les conseillers communaux autour de la table s’engagent à sensibiliser leurs représentants politiques.

Force est de constater que le groupe de travail communal a tardé à se réunir alors que la problématique avait déjà été abordée en juin 2013.


Dans sa publication du 12 mars, l'Avenir relatait les propos de notre bourgmestre :

«Les responsables de la SNCB ont dit être sensibles à cette proposition… Nous verrons…». Le bourgmestre a aussi écrit au Premier ministre.


Demander que les trains P de Grammont assurant la liaison rapide vers Bruxelles n’aient plus Grammont mais bien Lessines comme point de départ, semble assurément une requête justifiée. Pour les trajets du retour, il serait tout aussi judicieux que la gare de Lessines constitue également la destination finale.
Chapeau bas à nos représentants politiques s’ils parviennent à faire adopter cette proposition légitime sans contrepartie contraignante !!!
 En effet, au vu des horaires L29 que nous publions ici, il apparaît que les trajets par Grammont sont très sérieusement compromis. Dès lors, pourquoi le train de la ligne L29 doit-il partir de Grammont, seul arrêt de Flandre parmi les 27 arrêts que compte la ligne ? En compensation, il n’est pas absurde de solliciter que des trajets desservant quasi exclusivement la Flandre partent d’une gare wallonne, celle de Lessines en l’occurrence.


Les horaires proprement dits et non encore définitifs nous été communiqués par nos collègues de Navetteurs.be. Examinons, par exemple, le trajet Lessines-Bruxelles (nos raisonnements sont valables pour tous les arrêts de l’entité, les entêtes de colonne en jaune représentent les trains spécifiques aux heures de pointe).

Un train part de Lessines toutes les heures 46 avec arrivée à Ath aux heures 01. Le départ d’Ath a lieu aux heures 08 avec arrivée à Bruxelles-Nord aux heures 01, soit un trajet d’une durée de 1h15. En période de pointe, un train supplémentaire part de Lessines aux heures 11 pour atteindre Ath aux heures 25, d’où un départ est prévu aux heures 32 avec arrivée à Bruxelles-Nord aux heures 28, soit un trajet d’une durée de 1h17. Les horaires des allers simples vers Bruxelles via Ath figurent ici et .

Quand au retour de Bruxelles, il est beaucoup plus aléatoire. En effet, à partir du train de 18h en gare de Ath, il n’y plus qu’une correspondance par heure sur la ligne L29 en direction de Lessines. Afin d’être à Ath avant 18 h, le dernier train à prendre à Bruxelles Nord est celui de 17h01. Sachant que le délai imparti pour le changement n’est que de 6 minutes, il est on ne peut plus aisé d’entrevoir la possible répercussion d’un retard du train susmentionné. C’est à une politique commerciale de nettoyage par le vide que la SNCB prévoit de recourir. Voyez par vous-mêmes en consultant les horaires des trajets de retour de Bruxelles via Ath ici et .

Comme nous l’avons déjà écrit sur ce blog, aucun train n’a été supprimé dans la région depuis longtemps. Or au environ de 2005, la SNCB a commencé à faire fuir les navetteurs essentiellement en mettant en péril les correspondances. Voyez à ce propos, le tout premier message de ce blog. En fin d'année, la SNCB ne nous proposera que des trajets avec une correspondance obligatoire à Ath. Les navetteurs utiliseront massivement leur voiture alors même que le GIEC répète l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique. De là à voir prochainement disparaître les trains de voyageurs de et vers Lessines, il n’y a qu’un pas qui pourrait être rapidement franchi pour des raisons financières et prétendument « écologiques ».

mardi 25 février 2014

Le gouvernement va-t-il entériner le nouveau plan de transport de la SNCB en ce qui concerne les mesures frappant les habitants de notre région ?


A peine publié, le plan de la SNCB suscite déjà de nombreuses réactions. Les Lessinois risquent d’être contraints de se rendre en voiture à Silly, Enghien, Grammont, Ath ou Viane pour prendre le train. Quid de la disponibilité des emplacements de parking de ces gares déjà à la limite de la saturation ?






L’arrêt de Deux-Acren est parmi les dix-neuf plus mal entretenus de Wallonie.


Dans une publication de La Libre du mardi 8 février en soirée, nous pouvions notamment lire ceci :


"Le dogme d'une SNCB qui transporte les voyageurs d'une grande ville à l'autre aux heures de pointe, sort renforcé par ce plan de transport. Cela est encore aggravé par le manque de moyens mis à disposition par l'Etat fédéral et par les flux financiers entre Infrabel et la SNCB. Ce sont les usagers en zone rurale qui vont en souffrir", déplorent les Verts qui demandent que ce plan soit revu.

"Il n'est pas question que les navetteurs qui empruntent les lignes moins fréquentées soient lésés", a souligné, dans la majorité, la cheffe de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck.

Des consultations provinciales seront organisées par la SNCB avec les bourgmestres et les parlementaires afin d'examiner l'impact local du plan de transport sur les navetteurs ainsi que sur la mobilité, a-t-elle rappelé.

Au conseil d'administration de la SNCB, le cdH a obtenu que le plan de transport soit réexaminé et ajusté dans un second temps pour tenir compte des réalités locales. Le groupe cdH demande que le Conseil des ministres qui se penchera ce vendredi sur ce dossier valide cette procédure, a-t-elle ajouté.



Les informations suivantes ont, quant à elles, été publiées dans l’édition du Soir du 22 février :

Le gouvernement fédéral a demandé à la SNCB de «modifier son plan de transport» dont les principaux éléments (temps de parcours allongés, lignes secondaires moins fréquentées) se sont retrouvés dans la presse au début de la semaine, suscitant de nombreuses critiques des élus locaux à trois mois des élections.

Le gouvernement a confirmé vendredi que le plan de transport sera soumis aux utilisateurs et aux autorités locales lors de sessions d’information et pourra faire l’objet de «propositions de modifications» si un problème apparaît localement. Les remarques formulées sur le plan de transport seront analysées par la SNCB. Celle-ci, selon Belga, intégrera les adaptations pertinentes et le plan modifié sera alors resoumis au conseil d’administration de la SNCB et au Conseil des ministres. Une manière d’attendre l’après le 25 mai ?



Ce plan de la SNCB va à l’encontre :

-    du programme établi par les partis lors des élections communales, programme que nous avons déjà évoqué ici ;
-    du plan de mobilité communal dont un des objectifs vise notamment à maintenir quatre liaisons ferroviaires vers Bruxelles aux heures de pointe : deux directes et deux via des correspondances. Vous retrouverez ici les extraits nous concernant ;
-    du Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) de la Région Wallonne qui présente Lessines comme un pôle à développer. Ce point a été abordé ici.


En matière de mobilité, on est par ailleurs en droit de se poser la question de savoir s’il existe ou non une coordination des services proposés par la SNCB et ceux proposés par d’autres sociétés de transport en commun comme le TEC ? La réalité du terrain tendrait à prouver que non … Il faudrait donc idéalement établir un plan de mobilité global afin de répondre à la demande et aux besoins des usagers.


C’est notre mobilité ferroviaire qui est ici remise en question à partir de décembre 2014. Nous dressons ci-après, détails à l’appui, l’historique de la décision avalisée par le conseil d’administration de la SNCB.

Les prémices de cette décision figuraient déjà dans notre message du 25 mars  basé sur le Journal du Chemin de fer de décembre 2012.

Dans celui du 25 juin 2013, nous écrivions : "Le Conseil communal de Lessines a décidé de créer un groupe de travail rassemblant majorité et opposition en vue de défendre notre liaison ferroviaire entre Lessines et Bruxelles." Où en est ce groupe de travail ? Dans quelle mesure, la ville de Lessines est-elle prête à défendre son plan de mobilité, plan que nous avions déjà mentionné en août 2013 ?

Le journal L’Avenir du 15 juin 2013 consacrait un article à ce sujet :

«Les Lessinois perdraient leur liaison directe vers Bruxelles. La relation Courtrai-Mouscron-Tournai-Leuze-Ath-Silly-Enghien-Halle-Bruxelles-Anvers serait plus rapide car elle ne devrait plus attendre le train venant de Lessines en gare d’Ath» avance encore Écolo. «Les Enghiennois gagneraient un train en plus par heure, mais il est difficile de dire quelle sera l’offre dans le cadre du RER.»

Les écologistes insistent sur la nécessaire mobilisation, en particulier pour Lessines. «Il s’agit de trouver une solution concrète qui rapproche effectivement cette ville de Bruxelles et n’oblige plus trop de gens de devoir prendre leur voiture jusqu’à Silly ou Enghien.»


Dans L’Avenir du 31 janvier 2014, un nouvel article revenait encore plus largement sur ce thème :

La SNCB va présenter son nouveau plan de transport prochainement. Il sera défavorable aux navetteurs lessinois, athois, tournaisiens, mouscronnois…

La dégradation des liaisons ferroviaires depuis la gare de Lessines mérite toute l’attention des élus locaux. C’est en tout cas l’avis d’Oger Brassart (Oser/cdH) qui réclame la convocation de la commission communale consacrée à cette thématique.

Le bourgmestre, Pascal Dehandschutter (PS), propose de l’appeler "groupe de travail", afin d’y inviter des intervenants (navetteurs, experts…) : "Il sera convoqué après le 15 février". La proposition est votée à l’unanimité, ce qui sied à Oger Brassart, selon qui il y aurait péril en la demeure.

En effet, lors d’une conférence de presse vendredi matin, le conseiller cdH a fait part de renseignements dont il a pu prendre connaissance. "J’ai pu voir les changements que la SNCB nous réserve pour décembre 2014 : c’est la chronique d’une mort annoncée."

1. Suppression de la ligne directe

Selon Oger Brassart, la ligne directe Lessines-Bruxelles sera supprimée. Les navetteurs devront changer de train à Ath. "Auparavant, nous avions un IC direct vers Bruxelles. Lorsque les Tournaisiens ont réclamé une deuxième liaison par heure vers Bruxelles, l’autorail de Lessines-Grammont a été couplé à celui de Tournai en gare d’Ath. Les Lessinois perdaient ainsi sept minutes de temps de parcours. Dans le projet à venir, les Tournaisiens auront deux liaisons directes et les Lessinois plus aucune : ils devront changer à Ath pour prendre le train venant de Tournai. Seul point positif : le temps de parcours devrait être légèrement réduit. Mais on connaît les problèmes de correspondances…"

2. Des wagons antiques

Les correspondances, c’est bien ce qui inquiète particulièrement le conseiller. Car le train qui passera à Lessines sera un omnibus qui fera le trajet Denderleuw-Tournai, en passant par Grammont, Ath, Tubize, Mons… "C’est un trajet de deux heures qui assurera des correspondances. S’il y en a une qui ne fonctionne pas, cela risque d’être répercuté sur tout le circuit… Pour couronner le tout, cet omnibus sera composé du plus vieux matériel roulant ! Celui que nous avons actuellement date de 1986, celui-là est de 1966, donc il était encore contemporain des dernières locomotives à vapeur !"

Une note d’optimisme ? Rappelons que du temps de la vapeur, il fallait seulement 45 minutes pour relier Lessines à Bruxelles…
Selon le porte-parole de la SNCB, le plus vieux matériel roulant date des années 70, et est en cours de remplacement par le plus récent. Celui de 66 aurait été mis au rebut fin de l’année dernière.

3. Fin de la possibilité de passer par Grammont


Actuellement, les voyageurs lessinois, hors heure de pointe, ont deux possibilités par heure pour rallier Bruxelles : une liaison directe passant par Ath (1h10 de trajet) et une liaison indirecte en passant par Grammont (1h de trajet). "À l’avenir, les trains Lessines-Grammont et Grammont-Bruxelles se feront "coucou" en gare de Grammont, poursuit Oger Brassart. Ils se croiseront, sans possibilité de correspondance."

4. Suppression de trains en heures de pointe et les week-ends


Vu la suppression de cette possibilité de passer par Grammont, le week-end, les Lessinois n’auront plus qu’un train toutes les deux heures en direction de Bruxelles (en passant par Ath).
Par ailleurs, en semaine, en heures de pointe, outre les trains réguliers, au moins quatre trains supplémentaires roulent entre Lessines et Bruxelles (avec des changements). "Il n’y en aura plus que deux, aux horaires modifiés qui colleront moins bien avec ceux des étudiants lessinois scolarisés à Ath. Pour l’instant, le train des étudiants du matin compte deux rames de trois wagons, et il est plein. À l’avenir, il sera composé d’une seule rame, de deux wagons."


Par ailleurs, le premier train au départ de Lessines pour Bruxelles ne sera plus à 5h25 mais à 5h46 et le dernier train arrivera à 21h15 au lieu de 23h43 actuellement. "Il ne sera plus possible de quitter Bruxelles après 20h."





De plus amples informations figurent sur le site de Notélé ainsi que sur le blog du cdH.



Source de la photo : http://www.wallogares.be/