lundi 31 décembre 2012

De bon augure et de mauvais augure ?


Ceci n’est pas une fable de Jean de La Fontaine mais bien la situation qui prévaut aujourd’hui dans notre région à la veille d’une révision en profondeur des horaires de trains prévue en 2013, révision qui pourrait sensiblement améliorer notre mobilité ferroviaire pour autant qu’une volonté politique en ce sens existe.







Le 13 décembre, le journal L’Avenir publiait ceci à propos de la gare de Lessines :

Mardi, le député Écolo d’Ath, Ronny Balcaen, interrogeait le ministre des Entreprises publiques, Paul Magnette (PS), sur les projets concernant cette gare.

Celui-ci a expliqué qu’un projet de couloir sous voies avec accès pour les personnes à mobilité réduite était à l’étude au sein d’Infrabel : «L’introduction de l’avant-projet pour le permis d’urbanisme est prévue pour le second semestre 2013. La construction est planifiée en 2015. Il n’est pas prévu de jumeler ce couloir sous voies avec un tunnel routier. »

Ceci confirme une information récemment obtenue auprès du porte-parole du Holding SNCB, Louis Maraite, qui précisait même : «Dès que ce dernier sera en service, un parking pourra être aménagé de l’autre côté des voies, dans l’ancienne cour aux marchandises. De nouveaux quais sont prévus plus tard (2020).»   (NDLR : attention il ne faudrait pas que l’implantation de ce parking ou du couloir sous voies nous empêche de régler le problème du passage à niveau selon les plans prévus.) 

Par ailleurs, le député Écolo poursuit son questionnement sur le devenir du bâtiment : « Je ne résiste pas à vous interroger sur le contenu du site web de la section locale du PS de Lessines et de son programme en vingt actions prioritaires lors des dernières élections communales. Celui-ci dit ceci : «D’ici 2014, nous lancerons des travaux de restauration et d’aménagement de la gare. Nous avons pour cela, d’ores et déjà, convenu avec le cabinet du ministre des Entreprises publiques une restauration complète de la gare de Lessines, avec des guichets et une salle d’attente intégrée au bâtiment de gare et digne d’une ville de près de 20 000 habitants. L’ensemble des locaux sera restauré et réaffecté, la ville recevant la gestion et l’occupation de la majeure partie non occupée par la SNCB. Le niveau fédéral investira  900 000 euros dans le projet.» Confirmez-vous cette bonne nouvelle?»

Le ministre a corroboré l’information – «un budget de 900 000 euros pour des travaux de restauration et d’aménagement de la gare de Lessines est effectivement prévu dans le projet de plan d’investissement sur la période 2015-2016 » – sans toutefois en préciser le contenu. S’agira-t-il d’une réfection complète du bâtiment? Une valorisation est-elle déjà prévue pour les locaux non-utilisés par la SNCB?

En février 2011, Louis Maraite déclarait ceci : «Les gares offrent des volumes importants, idéalement situés en centre-ville. On peut imaginer d’en faire des musées communaux ou des garderies d’enfants, d’y installer des associations, des bureaux ou tout autre service public.»


Voici une bonne nouvelle dont nous nous réjouissons.


Une autre information est toutefois plus inquiétante. Dans le cadre du Plan Pluriannuel d’Investissements 2013-2025, Infrabel semble avoir un projet de restructuration du réseau ferroviaire en trois catégories (A, B et C). Sur la carte d’Infrabel publiée par le site Navetteurs.be, nous voyons que le tronçon Grammont-Ath, qui nous concerne directement, est classé en dernière catégorie C. Il est donc fort à craindre qu’il ne bénéficierait de plus aucun investissement à l’horizon 2025. Et qui dit absence de moyens, dit défaut d’entretien. Cette perspective laisse présager la possible suppression de la ligne à moyen terme, et ce pour cause de sécurité insuffisante ou d'offre de trains au rabais trop peu attractive pour les voyageurs.

A priori, cette information peut sembler en contradiction avec le service ferroviaire assuré dans le cadre du transport des produits des carrières lessinoises et avec les travaux susmentionnés relatifs à la gare de Lessines. Il est pourtant possible que la SNCB établisse des projets de rénovation de la gare alors que la ligne serait condamnée à terme pour l’usage des navetteurs parce que la gare dépend de la SNCB tandis que les voies (et les quais !) dépendent d’Infrabel. On sait que la collaboration entre les deux entités n’est pas idéale, c’est une des raisons de la restructuration actuelle du « groupe SNCB ».

Ceci nous donne l’occasion de rappeler que notre principal objectif est l’amélioration de l’offre de trains dans notre région et non la construction d’une gare. Il faudrait revoir les horaires de façon à permettre aux navetteurs de rejoindre, entre autres, Bruxelles plus rapidement. Il suffirait, pour ce faire, de les adapter un tant soit peu afin d’assurer une meilleure correspondance avec ceux de Grammont et d’Ath. Cette initiative, qui rapporterait de l’argent à la SNCB, est paradoxalement la plus difficile obtenir. Voilà la situation dans toute son absurdité. Nous voyons encore ici que l’action politique est plus importante que l’argent. Nous ne demandons pas une gare à 200 millions d’euros telle que celle prévue à Mons mais du bon sens et de l’organisation.

Voici une première réaction d'Oger Brassart qui, d’après le site Web du groupe OSER, a proposé, lors du conseil communal du mardi 18 décembre 2012, la création d’une commission communale mobilité en ces termes :

Il est proposé au Conseil la création d’une commission consultative communale en matière de mobilité, notamment afin de répondre de manière adéquate et concertée aux menaces de suppression de toute desserte ferroviaire sur Lessines.

Les différentes motions adoptées par le Conseil sur l’amélioration des relations ferroviaires entre Lessines et Bruxelles, sur un accueil digne de ce nom en gare de Lessines, sur l’ouverture des guichets au-delà de 2013 n’ont abouti  à aucune solution concrète de la part de la SNCB. Il s’agit donc de trouver des pistes permettant de « rentabiliser » davantage la ligne existante et entre autres des formules incitant les navetteurs lessinois et ceux de Flobecq et Ellezelles à reprendre le train à Lessines en lieu et place des gares de Silly ou d’Enghien.


Nous approuvons l’initiative tout en suggérant d’aller encore plus loin via la création de l’équivalent d’une association avec les communes de Flobecq et d’Ellezelles, comme nous en avons donné un exemple sur ce blog.

D’après Notele et la DH, la réponse de la majorité à cette proposition semble être la rencontre prochaine du Collège avec les responsables de la SNCB.

Nous attendons avec impatience les résultats de cette réunion.

Quand à la question orale posée par Olivier Huysman concernant l’éventuelle mort lente de la ligne desservant notre commune, elle a donné lieu à un incident regrettable dont nous pouvons trouver trace notamment dans la DH, L’Avenir et encore la DH. Pour notre part, il doit être clair que nous continuerons à soutenir toutes actions en faveur des navetteurs.

Nous reprenons ci-après un extrait du Soir à ce propos :

« Le ton est monté alors qu’Oger Brassart (CDH-Oser) venait de réitérer ses inquiétudes par rapport à l’avenir de la gare de Lessines. Le chef de file de l’opposition CDH s’étonne que la SNCB ait promis d’investir 900.000 euros pour sa rénovation alors que des rumeurs font état de la suppression prochaine de la ligne 90 Ath-Lessines-Grammont. « À l’heure où ce scénario se précise, il serait opportun que la Ville, en concertation avec les gestionnaires du rail, des TEC et des navetteurs, mette en place un groupe de réflexion. Ce dernier serait chargé de plancher sur des solutions alternatives permettant de rentabiliser la ligne 90 avant qu’elle ne soit rayée de la carte », souligne Oger Brassart.

Ce dernier rappelle qu’il fut un temps où plus de 3.000 personnes transitaient quotidiennement par la station ferroviaire de Lessines. Son collègue Olivier Huysman en a remis une couche, désireux d’obtenir des éclaircissements après avoir appris que les autorités avaient eu des contacts à ce propos avec la SNCB. C’en était trop pour le bourgmestre qui a coupé court à la question, provoquant le départ anticipé d’une partie de la minorité. « Au lieu d’allonger inutilement la réunion du conseil, le CDH ferait mieux d’interpeller directement ses représentants au sein du conseil d’administration de la SNCB », rétorque Pascal De Handschutter pour justifier sa montée d’adrénaline. »


Louis Maraite, porte-parole de la SNCB Holding, interrogé par les soins de Notele a déclaré à ce propos que : « A l’heure où les budgets d’entretien des voies sont en augmentation de 42 % pour 2013 et de 66 % en 2014, il est invraisemblable que le Gouvernement supprime des lignes. »

Il parle bien du « Gouvernement », et non de la SNCB ni d’Infrabel, insistant encore sur l’aspect politique de la problématique. Mais il est vrai que nous sommes à la veille d’une renégociation des contrats de gestions des différentes (nouvelles ?) entités du groupe SNCB. Si l’initiative n’est pas d’origine locale, qui la prendra ? Qui va défendre nos intérêts sinon nous-mêmes ? Les choses n’avancent jamais toutes seules sans que l’on ne les pousse …


Au niveau subrégional, le moment est décisif vu que nous sommes à la veille d’une révision importante des horaires (2013). Les deux partis de la majorité vont d’ores et déjà pouvoir mettre leur programme en application pour les points qui touchent à notre mobilité ferroviaire.


Meilleurs vœux à tous.

mardi 27 novembre 2012

Plaidoyer pour la protection du bâtiment de la gare de Lessines.


Une fois n’est pas coutume, nous laissons aujourd’hui la parole à un historien de l’art qui a rédigé une requête en vue de protéger les bâtiments des voyageurs de notre gare de Lessines.







La gare de Lessines, ou plutôt son bâtiment des voyageurs, est la dernière œuvre ferroviaire de l'architecte Jean-Pierre Cluysenaar subsistant en Wallonie.
Le créateur des Galeries Saint-Hubert à Bruxelles a en effet dressé, dans les années 1850, les plans des gares du Chemin de Fer de Dendre et Waes dans un esprit romantique.
Son intervention urbanistique visait à intégrer les constructions au cadre rural ou urbain pour enrichir le paysage d'une note pittoresque.

Si, à ce jour, la Flandre a classé les gares d'Alost, de Ternat et de Zandbergen, la Wallonie n'en a protégé aucune.
Pire, la démolition progressive par la SNCB des gares de Rebaix, de Papignies et d'Acren a défiguré les lieux et lésé les voyageurs.

Elle pousse un historien de l'art à plaider pour la protection du bâtiment de Lessines au bénéfice des usagers du rail, des riverains et des amoureux du patrimoine.

Commande via la page Contact du site.

lundi 29 octobre 2012

De bonnes nouvelles pour les navetteurs ?

La mobilité ferroviaire va-t-elle un jour être prise en considération à Lessines ? Nous le saurons dans les années à venir.





Lors du débat du 8 octobre dernier sur Notélé, notre futur bourgmestre, Pascal De Handschutter, a annoncé qu’un montant de 900.000 €  du budget de la SNCB serait affecté à la réfection de la gare et à la construction d’une salle d'attente et de guichets. L’autre partie du bâtiment, serait, quant à elle, reconvertie en maison des jeunes ou en maison associative (à déterminer).
Cécile Verheugen, cheffe de file des Ecolos lessinois, émet de sérieux doutes à ce sujet vu que la question n’aurait même jamais été abordée au sein de la SNCB.

En consultant le fichier PDF, dans lequel figurent les vingt actions de son programme, voici ce que nous trouvons sur le site lessinois du PS :

"D'ici 2014, nous lancerons des travaux de restauration et d'aménagement de la gare. Nous avons pour cela d'ores et déjà convenu avec le cabinet du Ministre des entreprises publiques d'une restauration complète de la gare de Lessines, avec des guichets et une salle d'attente intégrés au bâtiment de gare et dignes d'une ville de près de 20.000 habitants. L'ensemble des locaux sera restauré et réaffecté, la ville recevant la gestion et l'occupation de la (majeure) partie non occupée par la SNCB. Une gare complètement rénovée, qui accueille dignement les voyageurs dans un quartier revitalisé, c'est tout un symbole pour Lessines et la renaissance de la cité. Le niveau fédéral investira 900.000 euros dans le projet."

Ceci cadre effectivement avec le programme du parti repris dans notre dernier message.







Mais il faudrait idéalement trouver une solution afin de remédier aux dangers encourus par les  voyageurs lorsqu’ils sont tenus, faute d’autre possibilité, de traverser les voies comme le montre notre photo. On peut par conséquent se demander si la responsabilité de la SNCB ne serait pas bel et bien engagée en cas d’accident.  Rappelons-nous à ce sujet les propos suivants datant du 28 février 2011, propos déjà repris sur notre blog :

Du neuf en 2014 ?
Actuellement, la SNCB Holding et Infrabel se préparent à réétudier (dans le courant du 2e semestre de 2012) la réalisation d'un parking et d'un couloir sous voies, ainsi que la réintégration de guichets dans une partie de la gare (l'aile basse, côté Grammont). Question de timing, cette rénovation ne verrait pas le jour avant 2014 - 2015. L'autre partie du bâtiment devrait faire l'objet d'une valorisation. Voici ce que dit Louis Maraite à ce propos : " Notre volonté est de conserver le patrimoine mais il faut qu'il soit utilisé, sinon il tombe en décrépitude. Ailleurs, nous avons par exemple fait nous-mêmes les travaux de rénovation pour ensuite louer la gare à des gardiennes d'enfant. C'est très pratique pour les parents navetteurs. Les gares offrent des volumes importants, idéalement situés en centre-ville. On peut imaginer d'en faire des musées communaux, d'y installer des associations, des bureaux ou tout autre service public. Mais qui est mieux placé que les communes pour connaître leurs structures locales et leurs besoins ? Nous sommes ouverts à toutes propositions d'affectation intéressantes."




Mais le parti Ensemble, partenaire du PS, n’est pas non plus en reste, étant donné qu’une de ses promesses de campagne est complémentaire à l’engagement du PS :

Amélioration des services de la SNCB à Lessines, maintien de la gare et de la ligne 91, augmentation du nombre de trains, surtout le week-end.

Vous trouverez lesdites promesses électorales sur la photo ci-jointe d'une partie d‘un prospectus du parti Ensemble.




L’heure est venue d’agir pour notre mobilité ferroviaire, dès lors que se profile à l’horizon le changement d’horaire quindécennal programmé pour fin 2013.



Il nous revient que la gare de Lessines serait le dernier exemplaire wallon des gares du Chemin de fer de Dendre et Waes dues à l'architecte Jean-Pierre Cluysenaar, architecte des Galeries Saint-Hubert à Bruxelles. La Flandre n'a pas hésité à classer trois de ses gares, dont celle d'Alost. Ceci fera probablement l’objet d’un prochain message.


mercredi 26 septembre 2012

Elections communales 2012 : Que nous promettent les différents partis politiques en matière de mobilité ferroviaire ?


A l’heure où les prix de l’énergie ne cessent de grimper et où les écosystèmes sont victimes de bouleversements climatiques, la problématique de la mobilité mériterait d’être au centre de toutes les préoccupations. Dans cette perspective, le transport ferroviaire s’avère être un enjeu fondamental dont les impacts sociétaux et les répercussions sur le prix de l’immobilier doivent faire l’objet de la plus grande attention.


La gare de Lessines aujourd'hui.


Vous trouverez ci-dessous les extraits des programmes électoraux relatifs à la mobilité ferroviaire, et ce par ordre alphabétique.



Ecolo-Libre  :

...

La SNCB laisse scandaleusement pourrir la gare. …

….

Ecolo cherche avec la SNCB et les habitants comment réhabiliter le quartier de la gare pour en faire une porte d'entrée de la ville sûre et agréable : bâtiment de la gare à transformer pour y accueillir un espace « gare », des commerces, un Horeca, une maison des jeunes, une épicerie sociale, une vitrine sur la ville, un atelier/location de vélo, etc. 


...

Les liaisons ferroviaires avec les grandes villes se détériorent d'année en année. Il est inacceptable que le temps de parcours pour se rendre à Bruxelles par exemple se soit allongé  d’un quart d’heure par rapport à l’époque des michelines. 


...

L’offre en transport en commun doit devenir attractive. Ecolo propose qu’un système de transport à la demande comme cela existe en Flandre (Belbus) soit développé. Le TEC et la SNCB doivent fondamentalement améliorer leur offre.




Ensemble :

...
 

Quant au redéploiement du tissu économique local de Lessines et ses villages, avec leur énorme potentiel économique et touristique, il passe par plusieurs axes liés à l’activité économique, à l’urbanisme, à la mobilité et à l’habitat.



Le maintien des correspondances des transports en commun.




FDF :



une commune volontaire pour une meilleure mobilité ;




Lessines en Wallonie :

Dans le programme duquel nous n’avons malheureusement retrouvé aucun des thèmes chers à ce blog.



Intérêts Communaux – Réveillez Lessines :

Il s’agit du seul parti dont nous ne possédons malheureusement pas le programme.



OSER :




Imaginer un avenir pour le bâtiment de la gare.



Nombreux sont les terrains ou bâtiments  pour lesquels nous avons imaginé des projets pour l’avenir  : il faut aujourd’hui avoir une vision globale de ce que voulons pour demain (bâtiments de la CUP, malterie, gare, terrains de Houraing,…).



Nous devons assurer, pour l’ensemble des familles, des solutions de mobilité. La mobilité sera un des enjeux principaux du futur. Rapprocher Lessines et ses villages des grandes villes est essentiel. C’est donner la liberté de trouver un emploi distant sans devoir se préoccuper des temps de parcours. Trouver des alternatives, assurer et élargir l’offre de transport figurent dans nos priorités.




PS :



En développant des plans de déplacement scolaire afin de favoriser l’accès aux écoles à vélo, à pied ou en transport en commun.



La mobilité des citoyens et des marchandises subit les effets à la fois des embouteillages et de la hausse des prix des carburants. Elle a aussi un impact sur notre environnement et notre sécurité. Pour répondre à ces défis, la commune doit mettre en œuvre une politique de mobilité cohérente et coordonnée avec les communes voisines et les autres niveaux de pouvoir. La commune veillera à y impliquer tous les acteurs de la mobilité. L’objectif est de réaliser les conditions d’une mobilité sûre, fluide, pour tous et respectueuse de notre qualité de vie.



De développer le plan communal de mobilité qui s’inscrira résolument dans la multimodalité et accordera une attention particulière à l’accessibilité des transports en commun et la mobilité douce. Il intègrera aussi une politique de stationnement adaptée. Il sera établi à l’échelle la plus pertinente en associant si nécessaire plusieurs communes et en s’étendant à la zone de police;



 De plaider auprès de la SNCB et de la société régionale de transport, afin que la commune soit suffisamment desservie en transports en commun (rénovation de la gare,…);



D’inscrire la sécurité dans les transports en commun comme une des priorités du plan de sécurité de la zone de police.


...






No comment…

Nous publierons volontiers, sur ce blog, les corrections d’erreurs que vous pourriez nous signaler ainsi que tout changement relatif aux programmes officiels des partis. Nous avons pris une copie des différents programmes. 



mardi 28 août 2012

Quel devra être le prix des carburants pour que nos représentants politiques réagissent enfin (bis) ?


La pause aura été de courte durée. Les prix pétroliers atteignent à nouveau des sommets. Nous nous en étions déjà inquiétés en mars. Afin de varier, nous débuterons ce message avec l’édito du journal Le Soir du 21 août 2012.



    



Le prix de l’essence augmente : et après ?


On ne sait trop s’il est sage de se retourner vers le passé. Et même d’indécrottables optimistes doutent parfois que l’homme sache tirer les leçons de sa propre histoire. Voyez cette semaine, au cours de laquelle les carburants devraient atteindre un nouveau record historique. Le week-end dernier, on a vu l’autoroute de la mer submergée d’automobilistes empilés, pestant, lambinant, le conditionnement d’air à fond. Avec le retour progressif des aoûtiens, les axes de pénétration dans les grandes villes se repeuplent à toute allure. Et dans dix jours, c’en sera fait de la (relative) fluidité sur les routes. On retrouvera les kilomètres de files à partir de Bertem, le carrefour Léonard étouffé sous les voitures, la E411 bloquée dès Rosières… Tout cela aggravé par les travaux dans des tunnels bruxellois jusqu’à la mi-septembre. Rien de neuf sous le soleil.

En septembre 2000, ce journal lâchait : « Une chance, le pétrole est cher ! » – s’attirant une volée de bois vert…

A l’époque, le prix du baril avait connu un coup de chaud : il frôlait les 40 dollars ! Nous jugions que « l’alerte pétrolière » était un « signal », prédisions la poursuite de ce mouvement et suggérions d’entamer un changement avant que les circonstances nous l’imposent.

Septembre 2005 : baril à 50 dollars. La Belgique sort de la crise des routiers. Le gouvernement consent des mesures d’urgence pour les ménages et les professionnels et parvient à éteindre l’incendie. Le Soir avance : « Le pétrole augmente : réfléchissons. » Et suggère d’évoluer vers « un autre mode de vie, de consommation sans renoncer à la qualité de notre vie ».

Juin 2008, le litre de super grimpe à 1,6 euro. « A quand les vrais choix ? », se demande le journal. « Pétrole, pouvoir d’achat, notre mode de vie est en cause. » Mais en avril 2011, un brin fataliste, on constatait la difficulté de notre société de « s’arrêter, réfléchir, analyser, apprendre et changer ».

Dès le début, on s’est interrogé sur la capacité du politique à anticiper, s’entourer d’expertise et oser les décisions permettant d’orienter la société vers des modes de consommation plus sobres. On s’est aussi demandé si l’opinion se montrerait assez mûre et ouverte pour accepter une (lente) remise en cause de réflexes quasi conditionnés. Malgré les avertissements, les décideurs ont failli à leur devoir. Et si changements il y a, ils sont modestes et forcés par les circonstances. Ce qui n’est assurément pas la meilleure manière d’en garantir l’acceptation par le public. Alors, on continue ?



Le pétrole, comme les autres produits, est victime de l’inflation. Mais la crainte ici est surtout que nous atteignions pour le moment les hausses inéluctables de prix liées au « pic oil ».  En vue d’approfondir le sujet bien au-delà de l’édito du journal, Wikipédia a créé pour nous un superbe dossier (75 pages) concernant la situation pétrolière.

Alors que le Groenland fond comme jamais, la gare de Lessines est désaffectée, les trains n’ont jamais été aussi rares que pendant ces vacances et la plupart des dettes qui minent nos chemins de fer n’ont rien à voir avec les transports en commun (alors que des dépenses de prestige sont effectuées dans quelques gares privilégiées). Les conséquences sociales des problèmes ferroviaires sur les voyageurs sont négligées, et les effets sur le prix de l’immobilier sont oubliés. 

Le plan de mobilité vient tout juste de sortir. Bien qu’il doive être réalisé par la majorité suivante, il s’agit d’une bonne nouvelle dans la mesure où elle montre que la mobilité est bien devenue un enjeu de la campagne électorale.

Mais l’essentiel des mesures devrait plutôt être ceci :

-    Une offre de train suffisante et des trajets plus rapides vers Bruxelles entre autres. A quoi sert, par exemple, un grand parking si les navetteurs n’y viennent pas faute de trains convenables ?
-    Une gare de Lessines correcte. Peut-on sérieusement imaginer de la laisser s’écrouler ?
-    Supprimer le passage à niveau, c’est un facteur d’immobilité. Connaissons-nous une autre ville de la même ampleur que Lessines qui est aussi coupée en deux par un passage à niveau ?


Certes, ces mesures ne sont pas strictement de la compétence de la ville. Nos représentants politiques devraient mobiliser les relais dans leur parti afin d’atteindre ces objectifs comme il a été procédé dans d’autres communes.

Le moment est crucial, rappelons à nouveau que nous sommes à la veille de la négociation du nouveau contrat de gestion ferroviaire et d’une révision importante des horaires (2013).

Photo : Allégorie de la grenouille

mardi 24 juillet 2012

La SNCB se paie notre tête.


Les retards et annulations de trains se multiplient ces derniers temps. Il est inadmissible et incompréhensible que cet état de fait ne suscite aucune réaction politique.
Par ailleurs, un sommaire des publications, réclamé par maints lecteurs, figure dans la partie droite du blog.








Une correspondante nous communique les faits suivants :


Jeudi 28 juin : trois trains supprimés, on ne sait pour quel motif, avant de finalement prendre celui de 17h25 à la gare centrale.
J’ai dû, avec bon nombre d'autres personnes, faire le trajet debout sur la plateforme jusqu’Enghien. Il faisait très chaud et une dame a fait un malaise à la limite de l'évanouissement.

Lundi 2 juillet : le train de 7h17 à Ath arrive avec 20 min de retard et le train suivant de 7h28 est supprimé. Le soir, le train de 17h25 arrive à 17h50 à la gare centrale.

Mardi 3 juillet : le train venant d’Ath arrive en retard à Lessines. On démarre donc vers 7h02 au lieu de 6h55. Arrivé à Ath vers 7h17, on reste bloqué à l'entrée de la gare. Le train de 7h17 est, pour une fois, à l'heure. La correspondance vers Bruxelles n'attend pas. Par chance, 7h28 roule. Une dame devant se rendre à Tournai demande au contrôleur de se renseigner pour savoir s'il serait possible de faire attendre le train de 7h18 vers Tournai. Trop tard, il est aussi parti. Elle doit attendre jusque 7h43.

Jeudi 5 juillet : au soir, on a eu 1h de retard. On est resté environ 15 min à Hal à cause des mauvaises conditions météo entre Hal et Enghien. Ensuite, on a mis 3/4h pour rejoindre Enghien (vitesse très réduite et arrêts fréquents).



Bien que les entités du groupe SNCB soient dirigées par des personnes émanant des partis démocratiques, les navetteurs ont le sentiment d’être irrémédiablement abandonnés à leur triste sort. Le fait d’être, comme qui dirait " pris en otages " par la SNCB, n’est pas acceptable pour les usagers. Il appartient aux élus de prendre leurs responsabilités en faisant le nécessaire pour mettre fin à de tels dysfonctionnements. Il y a fort à parier qu’ils n’admettraient pas pareille situation s’ils étaient concernés au premier chef.

L’absence de moyens ne peut être invoquée au vu des dépenses somptuaires prévues par exemple pour la nouvelle gare de Mons. Une vérité s’impose donc à nous : la ponctualité des trains n’est pas un objectif politique.

Rien de surprenant, dès lors, si les partis extrémistes venaient à engranger un bon score lors des prochaines élections.




La photo a un air de vacances : elle n’a pas été prise en Belgique mais à Villers-sur-Mer en France. Si quelqu’un dispose d’informations à son sujet, loisible à lui ou à elle de les ajouter en commentaire de ce message. Nous dirons qu’il s’agit de notre quizz de l’été …






lundi 18 juin 2012

Recherche d’informations sur les gares de notre région.



Monsieur Gery Baele, secrétaire de l'ASBL Navetteurs.be, et coordinateur pour le Hainaut occidental, souhaite créer un site WEB mettant en valeur nos gares et arrêts.


Gare de Papignies.




Dans ce cadre, il recherche de la documentation et des informations les concernant. Il compte rencontrer le personnel de ces gares, interroger les navetteurs, voir ce qui ne va pas, faire des photos. Ensuite créer un site reprenant toutes ces informations et, in fine, contacter la SNCB.

Ceux d’entre vous qui souhaiteraient l’aider peuvent le contacter via son adresse mail gery@navetteurs.be. Nous remercions déjà Monsieur Gery Baele de son initiative et espérons que son projet atteindra ses objectifs.


Origine de l'image : http://www.genealogie-lessines.be/villages/pap/pap.htm

lundi 11 juin 2012

Des nouvelles de la gare de Lessines.


Un sympathisant particulièrement dynamique a demandé des nouvelles de la gare de Lessines au Secrétaire d’Etat à la Mobilité. Vous trouverez la question posée et surtout la réponse ici.



Les conclusions de notre sympathisant sont les suivantes :

Il en ressort : 

1.       Que la SNCB prévoit de construire un couloir sous voies.
2.       Que concernant la gare la SNCB-Holding serait d’accord de rénover une partie de la gare si on conserve le guichet.
3.       Que les instances politiques lessinoises ont la main pour soit s’invertir avec la SNCB, soit rechercher un partenaire privé afin de rénover la gare. 


Conclusions personnelles :
-          Mon premier courrier date du 17/02/2012, et donc en moins de 4 mois, j’ai reçu une réponse du ministre de tutelle concernant la gare de Lessines.
-          Cela fait des mois que la problématique de la gare de Lessines est relancée au conseil communal sans aucune réponse.
-          Je n’ai eu de la part du Bourgmestre qu’une réponse évasive.
-          L’Echevin en charge de la mobilité n’a même pas eu la politesse de répondre à mes E-mail. Il est peut-être en train de terminer son plan de mobilité ?
-          Ceci démontre bien que les nouvelles technologies, la volonté de rechercher et trouver les bonnes personnes à contacter n’est pas  dans la culture politique à Lessines, que le retard d’évolution et le manque d’ouverture d’esprit s’agrandissent toujours par rapport à ce qui se passe dans les communes et mêmes villages avoisinants.
-          J’espère qu’en tant que simple citoyen, j’ai pu faire avancer le débat (que je suivrai toujours).


Mes salutations.
L. S.


Nous ne pouvons qu’abonder dans le sens de notre ami.
Nous espérons qu’un représentant politique local prêtera main forte au suivi de ce dossier plutôt que d’en laisser l'unique charge à la députée fédérale Kattrin Jadin située dans la région de Liège-Eupen.
Nous remercions Madame la députée et notre correspondant de leur action.


mercredi 30 mai 2012

Quelques actions simples visant à défendre notre mobilité ferroviaire.

Dans le présent message, nous revenons à notre objectif initial : défendre la mobilité ferroviaire des navetteurs de la région, et ce notamment en soutenant l’application d’horaires performants et en dénonçant les retards. Nous vous proposons ici quelques pistes susceptibles d’optimiser les trajets en train : signer une pétition, devenir adhérent de Navetteurs.be, mettre au point un petit robot électronique afin d’introduire plus rapidement des plaintes auprès de la SNCB. Martine n’y trouvera certainement rien à redire …



L’introduction de plaintes auprès de la SNCB constitue un de nos moyens d’action. Mais le temps que cela prend à chaque retard subi, en rebute plus d’un. Et, vu que les retards sont légion ces derniers temps, le navetteur a donc tout intérêt à automatiser le dépôt de ses plaintes.

Comment procéder de manière simple ?
La plupart des lecteurs de ce blog utilisent les browsers Internet Explorer, Chrome ou Firefox. Il existe heureusement une extension compatible avec ces trois browsers : iMacros. En quelques mots, nous pouvons dire qu’iMacros est un outil qui permet de mémoriser et de restituer les données encodées par le biais du clavier. Bien qu’il s’agisse d’un logiciel puissant aux capacités d’utilisation complexes et multiples, nous n’y aurons que très peu recours. En ce qui nous concerne, l’utilisation d’iMacros se limitera à la réalisation de deux tâches très simples :

-    La recherche éventuelle des informations nécessaires à la rédaction de la plainte sur le site Railtime.be. Les retards peuvent y être consultés pendant une semaine. Un autre site beaucoup moins connu permet, quant à lui, la consultation d’un historique. Il vous est loisible de vous y inscrire et de l’alimenter ;
-    La rédaction de la plainte auprès de la SNCB. 

Vous devez, au préalable, bien sûr installer l’extension iMacros sur votre browser préféré.

Cette opération réalisée, rendez-vous, par exemple, sur le Blog de la gare. Ensuite, vous déclencherez le mode enregistrement d’iMacros. En cliquant à droite sur " Pour introduire une plainte ", vous accéderez au site de Navetteurs.be. En cliquant alors sur " Pour introduire une plainte auprès du Service Clientèle SNCB ", vous accéderez finalement à la page suivante. Vous veillerez à compléter minutieusement le document en rapport à la plainte. Après cela, vous arrêterez le mode "enregistrement" d’iMacros sans soumettre ou envoyer le formulaire. Vous disposerez  alors d’un "script " qui vous permettra d’introduire rapidement les plaintes ultérieures.

A chaque plainte, il vous suffira de relancer l’exécution du script, d’adapter votre texte en fonction des circonstances (date, retards …) et de l’envoyer.

Cette technique permet l’envoi rapide d’autant de plaintes que l’on veut. Dans certains cas, vous aurez même droit à des compensations. Ainsi,  l’année dernière, la SNCB a dédommagé les navetteurs à concurrence d’un million d’euros.

Ce ne sont pas vos plaintes en tant que telles qui comptent, mais bien le nombre qu’elles représentent  par région. Il se peut que vous receviez une réponse de la SNCB via un courrier électronique, réponse qui n’aura, selon toute vraisemblance, pas été générée à l’aide d’iMacros… Hormis les données personnelles que sont vos nom et adresse, celle-ci ne contiendra probablement que des généralités. Afin d’enrichir notre collection, n’hésitez pas à nous en communiquer une copie sur blogdelagare@gmail.com.

Comme chaque année, le quota de plaintes en néerlandais (5.870 en 2010) est beaucoup plus élevé que celui en français (1.311). Il en va de même pour le service clientèle de la SNCB : 17.509 en néerlandais et 9.774 en français.

Nous tenons à signaler que nos collègues de Navetteurs.be recherchent des sympathisants et des adhérents. D’autre part, mentionnons également qu’une pétition des plus intéressantes attend vos signatures.

L'action est une suite d'actes désespérés qui permet de gagner l'espoir.
- Georges Braque



Origine de l'image : http://passion-trains.over-blog.com/article-retards-deja-1-000-plaintes-contre-la-sncf-65096772.html

mardi 24 avril 2012

La gare de Lessines figure désormais sur Wikipédia.


Depuis le 15 avril, la gare de Lessines figure sur Wikipédia. Faut-il vraiment s’en réjouir ?



Menu de 1855, année de création de la gare de Lessines.


Il faut tout d’abord préciser que nous ne sommes pas à l’origine de cette initiative.

Nous nous référons ici à la version de l’article de Wikipédia datant du 18 avril, version qui peut encore avoir été modifiée avant la parution du présent texte. L’auteur n’y a, pour l’instant, inséré aucune photo. Heureusement pour notre bonne ville, me direz-vous.

C’est vrai que notre gare peut désormais être considérée comme « extraordinaire », et ce à plus d’un titre :

-    Il s’agit, selon toute probabilité, de la gare de Belgique la plus entourée de barrières de protection ;
-    Le guichet est situé dans un conteneur en métal ;
-    Le passage pour piétions situé sous le passage à niveau est "unique" en son genre ;
-    Le parking est régulièrement occupé par les gens du voyage.

Quelle image des dirigeants politiques de notre région et de notre ville la gare renvoie-t-elle?

Ce ne sont pourtant pas les bonnes volontés et les occasions qui manquent. Revenons, par exemple, à ce spécialiste en techniques ferroviaires qui a proposé bénévolement son aide et qui a dessiné des plans en vue de supprimer le passage à niveau qui coupe Lessines en deux. Qu’a-t-on fait de son aide précieuse ?

Investir dans les transports en commun est pourtant un enjeu crucial au jour d’aujourd’hui.
Les prix des carburants vont continuer à augmenter, compte tenu de la raréfaction des sources d’énergie fossile consécutive à une demande croissante (surtout chinoise), mais aussi pour des raisons strictement monétaires.

Ne nous trompons pas de combat, une gare n’est qu’un symbole. Pourtant, en avoir une digne de ce nom, dont les trains permettent de rejoindre Bruxelles dans des délais plus que raisonnables, ne peut être que bénéfique pour les navetteurs et pour l’image de marque d’une ville.
Contrairement à cela, l’état de décrépitude de notre gare témoigne sans conteste d’importantes erreurs de gestion publique et ou d’un manque d’intérêt pour le développement des transports en commun, développement pourtant ô combien indispensable à l‘avenir sachant que les ressources combustibles vont inéluctablement s’épuiser un jour.


Tous les arrêts de trains de l’entité ont été repris sur Wikipédia. Les amateurs d’histoire pourront compléter ces articles. Il s’agit de Acren, Houraing, PapigniesRebaix.


Source de la photo : http://mamuroisesaufildutemps.blogspot.com/2012/01/menus-dhier-4-banquet-lessines-en-1855.html. Cette photo, tirée d’une lithographie de Herman (Bruxelles), retiendra probablement l’attention de bon nombre de lecteurs.

lundi 26 mars 2012

Quel devra être le prix des carburants pour que nos représentants politiques réagissent enfin ?



Le prix des carburants s’envole et bat des records. Pourtant, comme nous l’avons déjà évoqué sur notre blog, cette tendance à la hausse prévue de longue date n’est pas prête de s’arrêter, que ce soit à court  ou à long terme. Quel devra être le prix des carburants pour que nos représentants politiques réagissent enfin ? Nous craignons qu’ils ne réagissent que quand il sera trop tard.




Évolution du prix en € par litre d'essence (taxe incluse).



Dans "Mon Argent" du 18 mars, nous lisons par exemple :

Johan Braem ne se hasarde pas à des prévisions quant à l’évolution des cours pétroliers. L’expert des matières premières du gestionnaire de fortune Econopolis constate cependant que la courbe de tendance est fondamentalement exponentielle pour les 5 à 10 prochaines années. " La demande de pétrole ne va certainement pas baisser, vu la demande en provenance de marchés émergents tels que l’Inde et la Chine. Le potentiel de ces pays est énorme. Quelque 60% du pétrole est destiné au secteur du transport. En Chine, on recense à peine cinquante voitures par mille habitants, contre 600 chez nous. En outre, les plus grands champs pétroliers s’épuisent, ce qui signifie que les cours pétroliers doivent demeurer élevés pour que l’exploration reste rentable. ", précise Braem.

Rien d’étonnant à cela, me direz-vous, vu que les humains consomment de plus en plus d’énergie. Et qui dit consommation accrue d’énergie, dit également pollution croissante.

Un petit coup d’œil sur les deux graphiques ci-dessous vaut plus qu’un long discours.




Évolution de la population mondiale.
Évolution de la consommation d'énergie par habitant.


Nous sommes en droit de nous demander comment va évoluer ce monde sachant que la démographie et la consommation par habitant ne cessent toutes deux de croître et qu’elles interagissent.

Et pendant ce temps, que se passe-t-il à l’échelon de notre région ? La gare de Lessines se meurt. Quid du remplacement de ce passage à niveau qui bloque les navetteurs et les voitures dont le moteur continue de fonctionner ? Quand des trajets rapides en train nous permettront-ils de rejoindre Bruxelles ? Quel devra être le prix des carburants pour que nos représentants politiques réagissent enfin ?

Nous craignons qu’ils ne réagissent qu’au même moment que tout le monde, c’est-à-dire quand il sera trop tard. Chaque ville voudra alors disposer d’une gare.  Pourquoi nos représentants politiques ne prennent-ils pas, dès  aujourd’hui, les décisions qu’ils seront, de toute façon, forcés de  prendre ultérieurement dans des circonstances encore beaucoup plus difficiles ?

Sur notre blog, nous avons déjà traité des conséquences sociales de cette situation.



Source des graphiques :

- http://www.express.be/business/fr/economy/nulle-part-ailleurs-en-europe-le-carburant-nest-plus-cher-quen-grece/163869.htm

- Un remarquable article.

dimanche 26 février 2012

Le projet de suppression du passage à niveau dans la grand rue de Lessines.


Infrabel va accélérer le rythme de suppression des passages à niveau. Passages sous voies, ponts, déviations sont les alternatives généralement proposées. Le passage à niveau coupant la grand rue de notre ville pourrait bénéficier de ces travaux.

La ligne de chemin de fer n° 90 (Ath-Grammont-Denderleeuw) coupe la ville de Lessines en deux.  Le passage à niveau n° 109 se situe au croisement de celle-ci et de l’axe routier principal de la cité (rues de l’Hôtellerie, de Jeumont et Grand’ Rue).  Tous les jours, aux heures de pointe, lorsque celui-ci est fermé, de nombreux véhicules sont immobilisés pendant de longues minutes le long de l’axe majeur et des rues perpendiculaires.  Le gros embouteillage qui s’ensuit est source de pollution, de gaspillage d’énergie et de pertes de temps considérables. La mobilité fortement contrariée en centre-ville a poussé beaucoup de Lessinois à déserter progressivement les commerces. La sécurité du citoyen est également mise à mal : un jour ou l’autre, la police, une ambulance ou les pompiers se trouveront du mauvais côté des barrières !  Infrabel souhaite, de son côté, que les trains n’aient plus à croiser la circulation routière, et ce grâce à des ponts ou des tunnels spécialement aménagés à cet effet. Il y a au total 1.879 passages à niveau dont 239 installés en domaine privé. Avec 48 accidents enregistrés (38 en Flandre, 10 en Wallonie) et 8 décès constatés en 2011, les statistiques démontrent que les passages à niveau sont les zones les plus dangereuses du réseau ferré en Belgique, comme ailleurs en Europe. 90 % des accidents impliquaient un véhicule, 10 % un usager faible.



Les responsables communaux et les chemins de fer sont conscients du problème depuis bien longtemps :  " Ce passage à niveau coupe Lessines en deux, il faut y remédier ".
 
Dans un avenir proche, le succès grandissant de Notre Dame à la Rose, les nouveaux habitants du quartier Dendre Sud et l’attrait du centre-ville revitalisé devraient encore augmenter la circulation routière. Il devient donc vital de régler rapidement le problème du PN 109 afin d’éviter l’asphyxie du centre-ville.

En janvier 2007, un nouveau projet s’est fait jour.  Celui-ci prévoyait d’implanter un tunnel routier sous les voies, ainsi que ses deux rampes d’accès, sans pour autant toucher aux voieries existantes (et leurs impétrants), aux maisons et aux installations SNCB.

Le choix d’un passage inférieur s’imposait logiquement vu l’emplacement en plein cœur de la ville. Les travaux devaient avoir lieu sur l’ancienne cour aux marchandises, sous les quais de la gare et dans le coin côté Deux-Acren de la place Emile Vandervelde. Le bâtiment RTT désaffecté devait être démoli par la même occasion, permettant de ce fait de dégager la vue vers le nord-est.
Pour les piétons et les cyclistes, la liaison entre la rue de Jeumont et celle de l’Hôtellerie était envisagée via un couloir sous voies moderne et pourvu de rampes d’accès pour handicapés  (l’ouvrage d’art actuel trop vétuste devant en effet être remplacé).
Un grand parking, avec un nombre de places de stationnement pouvant atteindre plusieurs centaines d’unités si nécessaire, devait être construit entre la rue Latérale, l’Avenue des Sarts et le sentier du Foubersart sur un terrain en friche depuis des années.  Un couloir sous voies intégré au tunnel routier devait, quant à lui, assurer un accès direct aux quais et aux guichets de la gare. 
La gare de Lessines pourrait se développer grâce à la formule magique qui a fait ses preuves partout en Belgique, c’est-à-dire : un couloir sous voies donnant sur un vaste parking d’un côté et une gare routière débarrassée des embouteillages de l’autre.
La disparition du PN 109 (de première catégorie et donc cher en entretien) devrait fluidifier la circulation en ville.
Le nouveau parking serait le point de départ du développement d’une partie de Lessines trop longtemps isolée, à savoir les quartiers des Sarts, du Mouplon et du Foubersart. Ceci, de concert avec l’embellissement du quartier de la gare, devrait en outre faire bénéficier les habitations qui s’y trouvent d’une plus-value non négligeable. 
La configuration du tunnel et de ses trémies n’a rien de surréaliste (même à Lessines), elle est une réplique exacte de ce qui a été fait sous la gare de Mont-Saint-Guibert  dans les années 80.  Les nouvelles normes ont toutefois été appliquées.  Cela veut dire un ouvrage d’art plus large, une hauteur libre plus grande permettant le passage des bus et camions, ainsi que des voieries avec des rayons plus importants, à l’instar du tunnel qui a remplacé le viaduc de Pintamont près de la gare d’Ath.
Dans un avenir proche, les carrières envisagent de faire circuler des barges de 400t sur la Dendre. Le remplacement du pont mobile de la rue Général Freyberg par un pont fixe au-dessus du gabarit des bateaux est donc à envisager… Pour éviter des incompatibilités futures entre le pont sur la Dendre et le tunnel sous la gare, les études de faisabilité ont été effectuées conjointement.
Actuellement, le PN 109 sépare le haut du bas de la ville et isole les quartiers des Sarts et du Mouplon. Il nuit à la fluidité du trafic en ville, freine fortement le développement des transports en commun et porte préjudice aux commerces, étant donné que les Lessinois craignent d’être "encore et toujours" bloqués au passage à niveau.





Le coût avoisinerait les cinq millions d’euros, tous aménagements compris, si on se réfère à ce document. C’est bien peu en comparaison des frais présumés de la gare de Mons ou de celle d’Ostende : environ 150 millions d’Euros. Une grande partie de la charge pourrait être assumée par Infrabel qui va accélérer le rythme de suppression des passages à niveau. Chaque année, le gestionnaire du réseau ferroviaire entreprend, en concertation avec les pouvoirs publics ou privés concernés, des travaux pour supprimer une vingtaine de passages à niveau. Passages sous voies, ponts, déviations sont les alternatives généralement proposées. Le passage à niveau coupant la Grand’ Rue de notre ville pourrait bénéficier de ces travaux.


Vous trouverez ici plus d’explications concernant le choix d’un tunnel.


Documents additionnels téléchargeables :

-    Renouvellement urbain ;

-    Lessines s’envole de décembre 2007 ;

-    Amphabel.


Les plans téléchargeables (plus précis après téléchargement) :

-    Vue en plan simplifiée ;

-    Vue en plan – photo ;

-    Plan de situation ;

-    Vue en plan ;

-    Coupes.


Sources :

Le Soir du mercredi 25 janvier 2012, du jeudi 26 janvier 2012 et du samedi 4 février 2012.



Sauf les documents déjà publiés par ailleurs, tous ceux auxquels cet article se réfère n’appartiennent ni à la ville de Lessines ni à l’entité SNCB - Infrabel.


mercredi 22 février 2012

Des nouvelles du plan de mobilité et de la gare en provenance du Conseil communal de janvier.



Dans la DH, nous avons trouvé l'information suivante :

Concernant la gare, le conseiller Olivier Huysman (CDH) a bien noté la remarque du porte-parole de la SNCB Holding qui a déclaré qu’il n’était pas contre une réaffectation de la gare si une commune propose un projet. La balle est donc dans le camp du collège communal. Les élus ont également abordé le plan de mobilité. Selon le collège, il devrait être dévoilé dans les prochaines semaines. Mais quand sera-t-il appliqué ?

Dans notre journal local, nous trouvons ceci  :

Les mesures facilitant l’accessibilité du centre-ville aux personnes à mobilité réduite suivent leur cours et seront prises en compte dans le Plan de Mobilité (celui terminé depuis des mois, modifié à la suite des remarques de la CCATM et qui sera présenté à la population prochainement, mais pas mis en œuvre avant bien longtemps puisqu’il faudra trouver des fonds), explique l’échevin Jean-Michel Flament.

Plus tard, le débat s’oriente sur le devenir du bâtiment de la gare, fermé et abandonné depuis plusieurs années.

« Il ne faut pas se faire d’illusion : ce bâtiment est mérulé. La SNCB voudrait qu’on en devienne propriétaire, avec tous les ennuis que ça comporte. Je le regrette, c’était un élément de patrimoine, mais selon moi il est destiné à la démolition », poursuit Jean-Michel Flament. 


L’échevin est rejoint par le bourgmestre, Jean-Marie Degauque : « Je sais bien que la Place de la gare sans la gare, ce serait triste. Mais à quoi bon l’acquérir si on n’a pas les moyens de le remettre en état ? Pour y faire de la culture de champignons ? »

« Dans d’autres communes, des projets de reconversion sont proposés : des crèches, du logement ou autre », rétorque Cécile Verheugen. « Nous ne sommes pas Liège ou Mons ! », ironise le maïeur.

«À Péruwelz, des solutions ont été trouvées par une concertation Ville-SNCB», ajoute Oger Brassart (Oser/cdH). Et Olivier Huysman de conclure : « Au lieu d’acheter beaucoup trop cher les bâtiments des CUP en face, qui présentaient un intérêt moindre, nous aurions mieux fait d’acquérir la gare à 50 000€, comme proposé à un moment, et d’y investir 300 000€ pour sa restauration.»


Sur le site des Ecolos, nous lisons ceci :

L’opposition est revenue sur l’absence d’avenir pour la gare. Alors que la SNCB cherche à refiler ses vieilles gares qu’elle n’entretient plus, qu’attend la commune pour faire revivre la gare et son quartier ? Ce n’est pas une question d’argent, mais de manque de projet et de volonté de la part de la majorité PS-MR (la SNCB pourrait très bien donner le bâtiment si la commune défendait un projet qui en vaut la peine).


En guise de conclusion, nous ne pouvons que rappeler les propos suivants datant du 28 février 2011 :

Actuellement, la SNCB Holding et Infrabel se préparent à réétudier (au 2e semestre 2011) la réalisation d'un parking et d'un couloir sous voies ainsi que la possibilité de réintégrer les guichets dans une partie de la gare (l'aile basse, côté Grammont). Au niveau du planning, cette rénovation ne verrait pas le jour avant 2014 - 2015. L'autre partie devrait faire l'objet d'une valorisation. Louis Maraite explique : « Notre volonté est de conserver le patrimoine mais il faut qu'il soit utilisé, sinon il tombe en décrépitude. Ailleurs, nous avons par exemple fait nous-mêmes les travaux de rénovation pour ensuite louer la gare à des gardiennes d'enfant. C'est très pratique pour les parents navetteurs. Les gares offrent des volumes importants, idéalement situés en centre-ville. On peut imaginer d'en faire des musées communaux, d'y installer des associations, des bureaux ou tout autre service public. Mais qui est mieux placé que les communes pour connaître leurs structures locales et leurs besoins ? Nous sommes ouverts à toutes propositions d'affectation intéressantes. »

lundi 20 février 2012

Message d’un navetteur concernant l’avenir de la gare de Lessines.

Nous avons reçu le message suivant d'un navetteur.


Je pense que vous pouvez publier le courrier que je viens d’envoyer sous forme de plainte à la SNCB via le site « Navetteurs.be » :


Nous sommes le 17/02/2012. Depuis le début de la semaine, il n’y a plus de personnel de gare pour faire traverser les voyageurs de la voie 1 vers les voies 2 et 3. Sachant que la semaine dernière, au passage à niveau situé à 200 M de là, une femme a été tuée, ne serait-il pas utile d’enfin résoudre ce problème de traversée de voies en gare de Lessines.

Tant que j’y suis, pourriez-vous me dire ou en est le devenir de cette gare qui est à l’abandon et qui n’a qu’un container provisoire comme guichet. Y-a-t-il une idée de faire uniquement de la gare de Lessines un point d’arrêt ?

Merci de répondre avec exactitude a mes questions et de ne pas comme à chaque fois m’envoyer une réponse type SNCB classique.

Amicalement.

Stéphane d’Ogy.







Ceci permet de relancer les problèmes suivants :


-          La sécurité lors de la traversée des voies en gare de Lessines


-          L’accueil en gare de Lessines


-          Quel avenir pour la gare de Lessines ?


-          Problématique des passages à niveau suite à un décès malheureux



J’espère avoir une réponse constructive de la part de la SNCB que je vous enverrais dès réception.


Ce courrier peut être envoyé à toutes personnalités communales soucieuses de l’avenir de notre gare.


Source de l'image : Vers l'avenir.

mercredi 25 janvier 2012

Historique du plan de mobilité et des contacts de la ville avec la SNCB.

Voilà déjà quelques années que nous entendons parler du plan de mobilité de Lessines et des tentatives de la ville pour contacter la SNCB à ce sujet. Aucun projet n’a toutefois été concrétisé à ce jour.
Nous allons ici essayer d’en retracer l’historique récent, quoique la problématique soit vraisemblablement plus ancienne. Pourtant, le temps presse…
 Rappelons, une fois encore, que nous sommes à la veille d’une importante révision des horaires (2013) et surtout d'une substantielle augmentation des prix des produits pétroliers. Quant au plan de mobilité, il est déclaré, n’y voyez là aucun jeu de mots, en “phase terminale” depuis juin 2011.




Une des premières traces de contacts avec la SNCB remonte à mai 2010.


En séance du 30 novembre 2010, le conseil communal lessinois vote à l’unanimité une motion pour « le maintien d'un accueil au guichet à la gare de Lessines ». Celle-ci stipule notamment que les usagers puissent bénéficier d'un accueil digne de ce nom. Les conseillers attendent toujours une réponse, tandis que le bâtiment de la gare reste inutilisé. Jean-Michel Flament, échevin en charge de la mobilité, déplore l'absence de dialogue avec l'entreprise « de service public ».

Ceci figure dans l’article de notre journal local et sur notre blog.



En date du 27/03/2010, Jean-Michel Flament, échevin de la mobilité, rappelle une réunion du 2 avril 2010 avec, entre autres, la SNCB et les TEC. Voici la teneur de ses propos : “Mais nous savons tous que la SNCB est une structure complexe et que leurs différents groupes se rejettent régulièrement les responsabilités. Nous allons de toute façon leur parler de la requête et demander à ce que l’on reçoive une proposition concrète, tant de la part de la SNCB que des TEC.”



Fin février 2011, la SNCB Holding et Infrabel se préparent à réétudier (dans le courant du 2e semestre 2011) la réalisation d'un parking et d'un couloir sous voies, ainsi que la possibilité de réintégrer les guichets dans une partie de la gare (l'aile basse, côté Grammont). Compte tenu du planning, cette rénovation ne devrait pas voir le jour avant 2014 - 2015.



En juin 2011, l’échevin en charge de la Mobilité et du Stationnement, Jean-Michel Flament (PS), s’exprime en ces termes : “Nous sommes occupés avec le plan de mobilité. Il en est à sa phase terminale, mais il ne concerne pas juste la Grand-Place de Lessines, mais toute l’entité.”



Au Conseil communal du 24/11/2011, Olivier Huysman, Conseiller Oser, pose la question suivante:

"Une réunion devait se tenir durant le premier semestre 2010 entre Monsieur l'Echevin Flament, les responsables des TEC et de la SNCB. Quelles sont les conclusions de cette rencontre ? "

Monsieur Jean-Michel Flament  mentionne la difficulté de dialoguer avec les responsables de la SNCB.



Le plan de mobilité se fait longuement attendre. Quant aux contacts avec la SNCB, rien de concret ne se passe. Nous pouvons légitimement douter du fait qu'il y ait des tentatives sérieuses en ce sens. Nos élus locaux devraient tout mettre en œuvre pour faire intervenir leurs relais, tant au Parlement qu'au sein de la SNCB. C'est en agissant de la sorte que certains arrivent non seulement à contacter la SNCB, mais surtout à obtenir satisfaction. Nous avons montré comment faire sur ce blog.



Pendant ce temps, le projet de la gare de Mons prend forme : 150 millions, alors que, partout ailleurs, on ne parle que de faire des économies ! Visiblement, la SNCB, qui reconnaît que de le coût de la rénovation de la gare actuelle ne dépasserait pas 25 millions d’euros, a trop d’argent.



Nous ne pouvons que terminer sur ce conseil quelque peu humoristique :




En avant, il n'y a pas d’avance !


(Pierre Alechinsky)