mardi 25 octobre 2011

Les clefs d’un succès.


En décembre 2010, la SNCB avait supprimé les correspondances entre les lignes Binche-Louvain-La-Neuve et Charleroi-Mons. Grâce à l’organisation et la bonne volonté des forces vives de la région du Centre, les correspondances ont été rétablies début septembre 2011. Cet article étudie les clefs de cette réussite et comment les utiliser dans notre région ?





Certains collègues navetteurs de la région du Centre avaient perdu leur correspondance avec le train allant à Bruxelles. Nous n’allons pas rentrer ici dans les détails techniques du problème mais montrer comment les navetteurs s’y sont pris afin de convaincre la SNCB de revenir sur sa décision. Il y a fallu neuf mois afin de régler le problème, ceci a donc été une opération d’assez longue haleine.

Une des premières étapes a été de lancer un site WEB qui fut créé sur base du nôtre. Profitez d’aller le voir tant qu’il existe encore. Ensuite, une pétition, qui eut un certain succès, fut lancée.

A la demande de Navetteurs.be, la Communauté Urbaine du Centre, A.S.B.L. composée de treize  communes pris le problème sous son patronage. La CUC représente quelques 250.000 habitants et fut créée en 1996. Elle s’intéresse beaucoup aux problèmes liés à la SNCB. Son action semble avoir été importante.

Une première réunion fut organisée le 17 mai 2011 sous l’égide de la CUC.  Madame Colette Burgeon, députée fédérale, a présidé cette rencontre avec les navetteurs, les responsables de la SNCB, les conducteurs et accompagnateurs de trains, les permanents syndicaux, les bourgmestres et les parlementaires tous partis confondus. D’autres représentants politiques tels que Ronny Balcaen y ont joué un rôle actif. Il s’agit d’un parlementaire d’Ath.

Une deuxième réunion fut organisée quelques mois plus tard. Les navetteurs ont cru jusqu’au bout qu’ils n’obtiendraient rien et que la SNCB ne reculerait pas. Mais ils ont persisté …

Nous avons un problème semblable. Les trajets les plus rapides passent généralement par Grammont. Or les correspondances n’y sont que peu garanties. Nous en avons déjà parlé ici. C’est surtout le cas depuis septembre 2009. Le passage par Ath est un détour géographique et conduit à souvent perdre beaucoup de temps en gare d’Ath.

En Flandre, la population semble plus réactive : Comme chaque année, la proportion du nombre de plaintes déposées en néerlandais (5.870) est beaucoup plus élevée qu’en français (1.311). Idem au service clientèle de la SNCB : 17.509 d’une langue, 9.774 dans l’autre.

Il faut instaurer une dynamique de changement. Les gens ne peuvent se regarder en chien de faïence en se disant « A quoi bon ? On n’y arrivera pas, que l’autre agisse pour moi ».

Il faut une union des forces vives de la région. Elle s’est matérialisée au travers de la CUC dans notre exemple mais pourrait se concrétiser dans un autre groupement quelconque tel que la WAPI. Nous recherchons des représentants politiques capables de gérer notre problème.

Comme dans toute réussite, l’organisation et la ténacité sont plus fondamentales que les moyens. A Lessines, il faut assurer d'abord le suivi des contacts avec la SNCB et du plan de mobilité.

Au niveau subrégional, le moment est important, rappelons à nouveau que nous sommes à la veille de la négociation du nouveau contrat de gestion (2012), d’une révision importante des horaires (2013) et de l’élaboration du plan de développement de la desserte ferroviaire en Wallonie.



Sources de cet article :


- http://www.cuc.be/les-dossiers-recurrents/sncb/communique-de-presse-adaptation-des-horaires-sncb ;

- http://www.navetteurs.be/index.php?option=com_content&view=article&id=3585.

Source de l'image : http://www.sudpresse.be/actualite/belgique/2011-07-01/la-direction-de-la-sncb-demande-a-son-personnel-de-faire-encore-plus-d-efforts-884760.shtml