lundi 28 janvier 2013

Le plan de la SNCB prend du retard sur l’horaire prévu, tout comme les trains.



La province du Luxembourg fait montre d’un incontestable dynamisme politique. Pourquoi une telle réaction ne serait-elle pas concevable chez nous ?



Des milliers de navetteurs de la SNCB sanctionnés à cause des retards quotidiens des trains.




Avant son départ pour le mayorat de Charleroi (et la présidence du PS), le ministre Magnette a décidé de reporter la révision quindécennale des horaires de la SNCB à décembre 2014. Il est on ne peut plus surprenant de postposer une révision considérée comme favorable aux navetteurs après les élections fédérales. Faut-il en déduire qu’elle risquait d’avoir des retombées négatives d’un point de vue électoral ?

Tel semblerait bien être le cas au vu de la hiérarchisation des lignes envisagée dans ce nouveau plan. On pourrait dès lors se poser la question de savoir si la SNCB dispose réellement des ressources et du matériel nécessaires au bon fonctionnement de toutes ses lignes.

Ce n’est certes pas la première fois que nous entendons parler d’une classification des lignes. Dans le précédent message, nous avons déjà publié une carte dans laquelle figurait une classification des différentes lignes en catégories A, B et C. Rappelons-nous que notre ligne y était classée dans la catégorie C, la dernière des trois.



"Le projet dénoncé répartit les lignes en 4 catégories, explique le syndicat (N.D.L.R. : la CGSP). Pour les lignes A, les entretiens et les investissements sont maintenus. Pour les lignes B, les entretiens sont maintenus mais pas les investissements. Pour les lignes C, les entretiens et les investissements sont supprimés. Les lignes D sont quant à elles des faisceaux où sont stationnés les engins ferroviaires." (D’après le journal La Meuse.)


"À la CSC Transcom, Dominique Dalne avoue ne pas être pressé " de voir 400 trains supprimés dont 300 en Wallonie." Le nouveau plan de transport, copié sur le modèle suisse vise à renforcer certains axes et y développer l’offre (au moins deux trains par heure à chaque gare et point d’arrêt), à heures fixes. Ce qui implique, à ce qu’il en sait, de supprimer 400 trains, dont 300 en Wallonie, pour garantir une présence renforcée dans les zones à forte densité de population (donc la Flandre). Une perspective qu’il n’est pas pressé de devoir affronter." (D’après le journal Le Soir.)

Apparemment, les décisions envisagées dans le cadre de cette mesure devaient être soumises, pour approbation, aux conseils d’administration de la SNCB. D’après le journal Le Soir : "Il allait être approuvé par le conseil d’administration de la SNCB, mi-décembre, après de longs mois de travail, de discussion et d’inspiration sur le modèle suisse quand le ministre des Entreprises publiques Paul Magnette a écrit à l’opérateur ferroviaire afin de l’enjoindre de postposer son adoption."
 Il serait intéressant de connaître les dispositions qui étaient prévues  pour notre ligne.

Cette menace est prise très au sérieux dans la province du Luxembourg qui craint pour ses lignes classées en catégorie C, comme la nôtre.

Dans le journal L’Avenir du 11/1/2013 du 11 janvier 2013, nous lisons :
"Révélé dans nos colonnes le 15 novembre, le plan d’investissements 2013-2025 de la SNCB fait trembler le Luxembourg. Quatre lignes répertoriées C y passeraient à la trappe, faute d’entretien et modernisation : les lignes 42 (Liège-Gouvy), 43 (Liège-Marloie), 165 (Bertrix-Libramont) et 166 (Athus-Arlon). On ne sait toujours pas selon quels critères (comptage des voyageurs?) la SNCB a catégorisé ces lignes.
Hier à Libramont, le gouverneur du Luxembourg, Bernard Caprasse, a convoqué toutes les forces vives de la province pour préparer une riposte à ce plan.
Il ne faut plus tarder. Les conseils d’administration de la SNCB et d’Infrabel ont déjà donné leur aval. Reste au gouvernement fédéral à avaliser ce plan ou l’amender. C’est à ce niveau qu’il faut se battre. Le successeur du ministre Paul Magnette (qui va devenir bourgmestre de Charleroi d’ici la fin du mois) devra prendre sa décision pour avril ou mai au plus tard.
«Ce plan de la SNCB est imbuvable pour les Luxembourgeois, dit le gouverneur Caprasse. Avec les syndicats et les représentants de chaque parti politique en Luxembourg, nous allons former un comité de vigilance qui va rencontrer le plus tôt possible le ministre qui succédera à M. Magnette."


La province du Luxembourg fait montre d’un incontestable dynamisme politique. Pourquoi une telle réaction ne serait-elle pas concevable chez nous ?