mercredi 9 février 2011

Les conséquences sociales des déficiences du groupe SNCB.

Source : Infrabel et ACTP.


Quoi ? 82,90 % des trains seraient à l'heure ? Pas possible ! Vous diront les navetteurs, les trains en période de pointe ne sont quasi jamais à l'heure en arrivant à Bruxelles. 


Le site navetteurs.be écrit : "Infrabel publiait ce mardi les statistiques de ponctualité pour l'année 2010. C'est sans surprise que l'on constate que le taux de ponctualité a atteint son niveau le plus bas depuis 1998 avec un taux global de ponctualité de 85,70 %.
Le ressenti et la perception des navetteurs sont bien sûr à l'opposé des statistiques "mathématiques" même si la ponctualité en heures de pointe (pondérée en fonction du nombre de voyageurs par des coefficients allant de 1 à 4) atteint elle un taux de 82,90 %
L'idéal serait de pouvoir calculer le nombre de voyageurs à l'heure afin de refléter l'impact "réel" des trains en retard sur la vie des navetteurs."


En effet, n'oublions pas que seuls les retards de plus de six minutes sont comptabilisés. Et six minutes sont souvent suffisantes pour rater une correspondance.
De plus, pour les trains passant par Bruxelles, la statistique des retards est prise dans une des deux grandes gares limitrophes la plus favorable, il s'agit de la gare du Midi pour les trains qui viennent de Lessines. Après le passage de la jonction, le retard est souvent nettement plus important. 


Le retard moyen pour la ligne 94 Bruxelles-Tournai en période de pointe est :

- De 4 minutes le matin avant 8 heures ;
- De 5 minutes le matin après 8 heures ;
- De 7 minutes le soir.


Avec plus de 200 millions de voyageurs par an, les retards représentent un dommage énorme. Il est difficile de comprendre comment une démocratie peut tolérer, sans trop réagir, de telles dérives de la part d'un service public. On peut penser que si les belges voulaient prendre leur destin en mains avec la même motivation que le peuple tunisien, le problème serait aujourd'hui déjà réglé.



Il faut que le navetteur puisse rejoindre son travail moyennant un temps et un coût raisonnables.

Or les navetteurs sont de plus en plus victimes de retards et de correspondances ratées. Il faut réinvestir dans les transports en commun et cesser de laissé aller la SNCB à la dérive sous peine d’accentuer gravement la fracture sociale.

Nos frais de transport sont souvent fortement remboursés par l’employeur mais nous perdons de plus en plus l’intérêt de cet avantage. Car beaucoup de travailleurs reprennent leur voiture afin de rejoindre directement leur employeur ou une gare mieux située. Ce trajet en voiture est à charge du navetteur. Toutes proportions gardées, ce sont évidemment les plus petits salaires qui sont les plus touchés ainsi que les parents (souvent des femmes) qui doivent aller rechercher des enfants à la « garderie ». A cause de la hausse du pétrole et des problèmes SNCB, ce seront ceux qui ne peuvent télé travailler qui vont être pénalisés, essentiellement les actifs « les plus manuels » donc souvent les plus faibles économiquement.


Les navetteurs perdent également du temps en devant parfois prendre un ou plusieurs trains à l'avance afin d'être certain d'arriver pour l'heure prévue. Ceci sans compter le stress.
La simple perspective d’avoir à subir des retards devient stressante. C’est bien le seul truc qui arrive en avance dans cette histoire

Cette cause est difficile à défendre car ce sont rarement les décideurs qui prennent le train, bien qu'elle va devenir hyper importante dans les années qui viennent.

Et nous aurions également pu aborder le problème écologique …